Le message « DGS-Urgent » de dimanche soir informant les médecins libéraux qu’ils ne pourraient pas commander de doses de vaccins cette semaine pour permettre aux pharmaciens de vacciner ne passe pas. Et ce n’est pas le mépris du directeur général de la Santé mardi matin du RTL qui a arrangé les choses ! Les médecins libéraux ont ressenti dans cet épisode le poids du mépris du gouvernement.
Face à la fronde des médecins libéraux, le Premier ministre, Jean Castex, a réuni en urgence les représentants des syndicats médicaux représentatifs en visioconférence.
Le SML, qui contrairement à d’autres, n’a pas de connivence avec les membres de ce Gouvernement et exerce sa mission de défense des intérêts de la profession avec la plus grande indépendance politique, a exprimé la colère des médecins libéraux face à la multiplication des ratés de l’organisation de cette campagne de vaccination. Les médecins libéraux n’ont pas vocation à être la variable d’ajustement des errements logistiques et encore moins des caprices des pharmaciens qui auraient pu attendre une semaine de plus, que les quantités de vaccins suffisantes soient réunies pour s’engager dans la vaccination.
Le SML a entendu les arguments du chef du Gouvernement mais n’a pas été convaincu, d’autant que le ministre de la Santé persiste à maintenir sa logique d’approvisionnement en flux tendu. Une stratégie qui maintient les vaccinateurs dans l’incertitude du lendemain.
Le SML réclame une clarification urgente et publique, et surtout, il appelle le Gouvernement à changer de stratégie aux officines de constituer des stocks minimaux de vaccins pour permettre une organisation plus fluide de l’approvisionnement des médecins pour ne pas risquer de décevoir les patients avec les quels des rendez-vous de vaccination sont organisés.
Sur le fond, le SML estime que la crise sanitaire appelle la mobilisation de tous les acteurs des soins de proximité, médecins, infirmiers et autres professionnels habilités à pratiquer ce type d’acte, pour déployer au plus vite la vaccination et permettre une immunité collective.
Contact presse : Sylvie Fontlupt – tél. 06 72 82 42 18