Aujourd’hui débute l’Enquête Nationale Périnatale (ENP). Plus de 80 % des maternités seront mobilisées du 15 au 21 mars, pour les autres, le temps de recueil des données sera plus long (parfois jusqu’à la fin du mois de juin en Outre-Mer).
Coordonnée nationalement par des sages-femmes, l’équipe Epopé et l’INSERM, cette enquête ne peut exister que parce que, sur le terrain, sages-femmes et étudiant.e.s en maïeutique sont mobilisés.
Etude chronophage et peu rémunérée, elle est la preuve s’il en fallait que les sages-femmes participent pleinement à la recherche, et que les budgets dédiés à la périnatalité sont insuffisants.
L’ensemble des maternités de France (Métropole et Outre-Mer) participera à cette enquête, visant à réaliser une photographie de la situation de la naissance dans notre pays.
Pour la première fois, l’étude comportera des items sur les effectifs sages-femmes et sur leurs missions au quotidien, hors naissances.
Pour la première fois aussi, les avis des patientes seront pris en compte, et un suivi à 2 mois permettra de déterminer plus précisément la santé physique et psychique des jeunes mères.
La dernière enquête date de 2016, et avait montré une situation inquiétante. La crainte est que la situation ne se soit pas améliorée ces 5 dernières années.
L’ENP viendra s’ajouter au rapport sur la morbi mortalité maternelle et à celui sur la situation de la périnatalité en Europe. Ses conclusions seront rendues, au mieux, fin 2022.
Elle permettra à l’ONSSF d’argumenter la légitimité de ses demandes et propositions pour améliorer la santé des femmes.
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