Le samedi 22 mai 2021, un évènement inédit s’est produit dans un service de Pédiatrie d’un centre hospitalier public français : une garde médicale (pédiatre senior) n’a pu être pourvue.
Nous n’avons pas eu plus de détails, car avertis par la presse généraliste. Mais il semble bien que ce manque ait eu des conséquences multiples et désastreuses (en particulier, des transferts de femmes devant accoucher dans d’autres centres hospitaliers, quelques fois éloignés).
Nous avons du mal à imaginer qu’on puisse fermer un service de pédiatrie, de néonatologie, de maternité et d’urgences pédiatriques pendant 24h sans risque et sans inconfort pour les enfants et leurs parents ainsi que pour les femmes venues accoucher. Et ceci sans compter le coût financier élevé que cette situation a dû occasionner.
Depuis de nombreuses années, nous constatons au quotidien qu’il existe, principalement en raison du maintien prolongé du numérus clausus à l’entrée des études médicales, un problème de démographie médicale dans les services de pédiatrie. C’est vrai aussi dans les centres périnatals pour les autres professions de la naissance : gynécologues-obstétriciens, anesthésistes-réanimateurs et les structures d’urgences (tous âges confondus) pour les urgentistes.