Les Chirurgiens Dentistes de France (CDF) n’ont cessé d’alerter sur les dérives des centres associatifs loi 1901. Dans une nouvelle affaire gravissime d’atteinte à la santé des patients, le centre PROXIDENTAIRE à Chevigny-Saint-Sauveur (Bourgogne), ouvert depuis juin 2020, a été fermé par arrêté du directeur général de l’ARS, ce mercredi 09 juin 2021, au motif de divers manquements à la qualité et à la sécurité des soins et à des plaintes de patients.
Une fois encore, plusieurs milliers de patients, ayant bénéficié de soins douteux, dans une boulangerie convertie en centre dentaire, se retrouvent sur le carreau. Ces manquements portent notamment sur la qualification du personnel, les règles d’hygiène et de désinfection, mais aussi les règles de distanciation et les mesures de prévention élémentaires liées àl’épidémie de COVID.
Les CDF appellent le ministre des Solidarités et de la Santé à prendre enfin des mesures fortes pour protéger les patients vis-à-vis de ces centres, que l’on compte désormais par centaines dans les centres-ville, qui enfreignent toutes les règles de déontologie mises en place par la profession.
La lutte contre les dérives mercantiles de ces centres de santé est un combat acharné que nous menons depuis des années auprès des pouvoirs publics. Pour assurer la qualité et la sécurité des soins des patients, les CDF défendent :
– le rétablissement de l’agrément préalable des ARS avant l’ouverture d’un centre de santé, en se fondant sur l’étude du projet de santé. Celle-ci comporte des critères-socles sur l’accessibilité géographique, financière, sociale et temporelle.
– l’alignement des règles déontologiques des professionnels exerçant au sein des centres de santé sur celles applicables aux praticiens libéraux.
– la régulation des activités des centres de santé qui ne doivent pas être pratiquées « comme un commerce » (disposition déjà prévue pour les médecins et les chirurgiens-dentistes).
– en parallèle, l’assouplissement des contrats de collaboration en exercice libéral afin de permettre l’emploi de plus d’un collaborateur en cabinet. Ce serait une solution aux problèmes démographiques de certains territoires.
Malheureusement, une fois encore, cet exemple des dérives de ces centres de santé sur les patients démontre que le Gouvernement doit prendre les mesures qui s’imposent pour la sécurité sanitaire.
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