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Publication du BEH n°11 (Document)

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Le BEH 11 est composé de 2 articles dont voici le résumé du contenu :

  • Part des syndromes du canal carpien attribuable à l’activité professionnelle parmi les professions et secteurs d’activité à risque, dans deux départements français, Émilie Chazelle et coll. (Santé publique France)

En France, le taux de sous-déclaration du syndrome du canal carpien (SCC), deuxième pathologie reconnue en maladie professionnelle, a été estimé en 2015 à 43%. L’objectif était de déterminer les fractions de risque de SCC attribuables chez les exposés (FRAE) à l’activité professionnelle, au sein des professions et secteurs d’activité à risque.

Les données des patients opérés d’un SCC issues de deux études menées dans le Maine-et-Loire (2002-2003) et dans les Bouches-du-Rhône (2008-2009) ont été colligées pour le calcul des FRAE aux professions ou secteurs d’activité (emploi au moment de l’intervention) chez les patients y étant exposés. Le calcul était basé sur la détermination du risque relatif de la profession ou du secteur ajusté sur l’âge, selon la méthode de Mantel-Haenszel.

Chez les ouvriers et les ouvrières, les trois quarts des cas de SCC seraient attribuables à l’excès de risque associé à l’exercice de la profession. Les secteurs d’activité avec les FRAE de SCC les plus élevées étaient le secteur de l’industrie du cuir et de la chaussure chez les hommes (FRAE=93%) et le secteur de l’industrie automobile chez les femmes (FRAE=89%). Pour les professions précises, il s’agissait des couvreurs qualifiés chez les hommes (FRAE=97%) et des ouvrières du maraîchage et de l’horticulture chez les femmes (FRAE=94%). Au sein d’un même secteur d’activité, certaines professions avaient des fractions de risque attribuables au travail plus élevées que d’autres, y compris dans des secteurs ne présentant pas globalement d’excès de risque de SCC.

Le calcul des FRAE aux différents secteurs d’activité et/ou professions de SCC permet, lorsque ce calcul est possible, d’identifier des emplois à risque et contribue ainsi au ciblage de ces emplois pour les actions de prévention en milieu professionnel, en complément des statistiques de maladies professionnelles.

  • Inégalités entre hommes et femmes face au risque d’infection par le virus SARS-CoV-2 durant le confinement du printemps 2020 en France, Lola Neufcourt et coll. (Cerpop, Université de Toulouse, Inserm, UPS)

La distribution sociale de l’infection au SARS-CoV-2 et le rôle du genre ont été largement négligés en France, principalement en raison du manque de données. L’objectif de cet article est d’analyser le risque d’infection au SARS-CoV-2 en fonction du sexe, en étudiant l’influence d’autres dimensions sociales dans cette relation, en particulier la profession.

Nous avons utilisé les données du Baromètre Covid-19. Chaque semaine, une vague de sondage était administrée sur Internet auprès d’un échantillon de 5 000 personnes représentatif de la population française métropolitaine âgée de 18 ans et plus, établi par la méthode des quotas. Au total, 25 001 participants ont été interrogés entre le 7 avril et le 11 mai 2020. La relation entre le sexe, la profession et l’infection au  SARS-CoV-2 a été étudiée par des modèles de régression logistique emboités.

Durant la période du premier confinement en 2020 en France, les femmes déclarent plus souvent que les hommes un diagnostic médical d’infection au SARS-CoV-2 (4% vs 3,2%). Cependant, lorsque l’on prend en compte la relation entre le sexe et les professions et catégories socioprofessionnelles, le sur-risque d’infection chez les femmes ne s’observe plus. Plus spécifiquement, les hommes cadres sont plus à risque de déclarer l’infection que ceux appartenant aux autres professions et catégories socioprofessionnelles, ce qui n’est pas observé chez les femmes.

Le lien entre sexe et infection au SARS-CoV-2 est modifié par la prise en compte de la profession, suggérant que la distribution des professions par sexe est une dimension importante à considérer. Les différences de risque d’infection entre hommes et femmes méritent donc d’être analysées au regard des facteurs socioéconomiques et des rôles sociaux qui leur sont dévolus.

Lire la suite du BEH_11

> Service de presse : presse@santepubliquefrance.fr

PJ

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