Christophe Bouillon, maire de Barentin, Président de l’APVF, a alerté dans un courrier le ministre de la Santé, Olivier Véran, sur la situation des urgences des hôpitaux dans les petites villes durant cette période estivale.
En effet, dans plusieurs communes, les habitants sont appelés à ne plus se présenter aux services des urgences, faute de personnel soignant durant l’été. Or, le principe d’un service d’urgence est d’être ouvert à tous vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ces dysfonctionnements, qui affectent gravement l’égal accès aux soins de nos concitoyens, sont récurrents en période estivale mais semblent être encore aggravés cette année par l’épidémie de Covid-19.
Ces difficultés affectent également les services de maternité où plusieurs hôpitaux ont dû fermer des lits pour l’été quand d’autres peinent à recruter des sages-femmes.
La médecine de ville n’est pas épargnée. De nombreux médecins généralistes désirant prendre des vacances peinent à trouver des remplaçant et ont dû fermer leur cabinet. Cette situation est particulièrement inquiétant dans les départements où le phénomène de « désertification médicale » est marquée.
L’APVF apprécie les mesures qui ont été prises dans le cadre du Ségur de la santé. Il s’agit d’un début de réponse dont tous les effets ne seront visibles qu’avec du temps et l’apport de moyens considérables. De même, des réformes structurelles du système doivent être engagées qui passent par une réelle implication des élus locaux dans le fonctionnement des ARS et dans la gestion des hôpitaux.
Christophe Bouillon a enfin rappelé l’importance dans notre système de santé des petites structures hospitalières. Leur place doit être confortée comme composante essentielle de notre système d’offre de soins. Ces structures peuvent en effet jouer un rôle plus important dans le domaine de la prise en charge des soins d’urgence et des soins de suite, notamment post-covid.
Contacts presse
André ROBERT, Délégué général – arobert@apvf.asso.fr
Elias MAAOUIA, Conseiller – emaaouia@apvf.asso.fr