La Côte d’Ivoire a lancé la vaccination contre Ebola des populations à haut risque, parmi lesquelles les travailleurs de la santé en première ligne et les contacts du cas confirmé, à Abidjan, où une épidémie d’Ebola a été déclarée le 14 août.
La Côte d’Ivoire a pu rapidement commencer la vaccination, ce lundi, avec le vaccin rVSV-ZEBOV contre Ebola fabriqué par Merck car les doses que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a contribué à obtenir pour lutter contre une précédente épidémie de quatre mois en Guinée ont été promptement envoyées par la Guinée à la Côte d’Ivoire.
Le déploiement du vaccin depuis la Guinée concernait 2000 vaccins de Merck qui ont été utilisés dans le cadre d’une « stratégie en ceinture » consistant à vacciner les personnes qui ont été en contact avec un patient atteint d’Ebola, ainsi que les intervenants et soignants en première ligne. De plus, la Guinée a envoyé environ 3000 doses de vaccins fabriqués par Johnson & Johnson, qui ont été utilisées pour renforcer la vaccination dans les zones ne connaissant pas de transmission active.
La Guinée a également déployé cinq experts de la vaccination et fourni des traitements par anticorps monoclonaux à la Côte d’Ivoire, qui a déclaré une épidémie après avoir confirmé la présence du virus Ebola chez une patiente qui a voyagé par la route jusqu’à Abidjan depuis la Guinée. La patiente suit actuellement un traitement dans un hôpital d’Abidjan. Un traitement précoce efficace, qui existe, et des soins de soutien peuvent considérablement améliorer les chances de survie à la maladie à virus Ebola.
« Le vaccin contre Ebola est un outil essentiel dans la lutte contre le virus et la priorité absolue est donc d’agir rapidement et de commencer à protéger les personnes à haut risque face à la maladie », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. « La vitesse à laquelle la Côte d’Ivoire a accéléré la vaccination est remarquable et montre qu’avec une solidarité sous-régionale efficace, nous pouvons rapidement prendre des mesures pour étouffer des infections mortelles qui peuvent potentiellement devenir de grandes épidémies. »
En plus du cas confirmé, un cas suspect et neuf cas contacts ont été identifiés et sont suivis. Aucun décès n’a été enregistré. Il n’existe pas encore d’indication que l’actuelle épidémie en Côte d’Ivoire est liée à celle qui a eu lieu en Guinée. Davantage d’analyses et de séquençage génomique aideront à déterminer une connexion entre les deux évènements.
Afin de soutenir les efforts de la Côte d’Ivoire pour contrôler cette épidémie – la première depuis 1994 – l’OMS déploie des experts qui rejoindront leurs homologues basés dans le pays pour renforcer la prévention et le contrôle des infections, le diagnostic, le suivi des cas contact, le traitement, la mobilisation communautaire et la surveillance transfrontalière. L’Organisation évalue également si davantage de vaccins seront nécessaires pour endiguer la maladie.
En Guinée, les autorités sanitaires renforcent la surveillance, mènent davantage d’enquêtes, identifient les cas contacts pour anticiper la vaccination et préparent un centre de traitement d’Ebola.
Depuis la déclaration de l’épidémie d’Ebola en Guinée plus tôt cette année, l’OMS a soutenu six pays, dont la Côte d’Ivoire, dans la préparation à une éventuelle épidémie. Cela inclut un soutien à la surveillance de la maladie, aux contrôles aux points de passage des frontières et au sein des communautés à haut risque, ainsi qu’à la mise en place d’équipes de riposte rapide, à l’amélioration des capacités de dépistage et de traitement, et au renforcement de la sensibilisation et de la collaboration communautaire.
L’épidémie en Côte d’Ivoire est la troisième sur le continent cette année après celles qui ont eu lieu en République démocratique du Congo et en Guinée.
Contacts pour les médias
Souleymane Koné
Chargé de communication
Bureau de l’OMS en Côte d’Ivoire
koneso@who.int
Collins Boakye-Agyemang
Chargé de communication
Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique
boakyeagyemangc@who.int
Meenakshi Dalal
Consultante en Communication
dalalm@who.int