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L’IRCAD, pionnier en robotique chirurgicale (Communiqué)

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Il y a 20 ans, l’Institut strasbourgeois réalisait la première opération transatlantique dite « Lindbergh ». Aujourd’hui, l’IRCAD poursuit sa course à l’innovation chirurgicale destinée aux patients. Retour sur une « success story » française méconnue.

Le 7 septembre 2001, les équipes de l’IRCAD (Institut français dédié à la recherche, l’innovation et la formation en chirurgie mini-invasive fondé par le Professeur Jacques Marescaux) et de l’EITS (European Institute of

TeleSurgery) réalisaient avec brio la première opération chirurgicale à distance entre New York et Strasbourg. A l’occasion de l’anniversaire de cette première mondiale qui a marqué l’histoire de la chirurgie robotique, l’IRCAD revient sur cet événement, mesurant le chemin parcouru et traçant un avenir plein d’espoir pour les patients.

L’IRCAD est né en 1994 du constat que la révolution informatique devait également profiter aux patients du monde entier, candidats à la chirurgie. Très vite, l’Institut fondé par le Professeur Jacques Marescaux, basé dans l’enceinte des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, acquiert une renommée internationale que l’Opération Lindbergh contribue à renforcer.

Le concept d’une opération chirurgicale à longue distance mobilise l’IRCAD dès sa création, mais les défis à surmonter afin de parvenir à cette prouesse chirurgicale et technologique sont nombreux. C’est dans le cadre du projet EUREKA Master (minimal access surgery by telecommunication and robotics) porté par l’IRCAD et l’EITS que les recherches sont menées.

La robotisation du geste chirurgical, d’abord développée avec le Centre Nucléaire de Karlsruhe, aboutit à un système efficace, quoique lourd, non ergonomique et peu compatible avec son introduction dans un bloc opératoire.

Finalement, c’est le robot (ZEUSTM) développé par un partenaire industriel qui est choisi : il est composé de trois bras – deux qui manipulent les instruments selon le mouvement des mains du chirurgien et l’autre qui guide l’endoscope à commande vocale. Une console chirurgicale permet au chirurgien d’actionner les deux instruments tenus par les bras robotisés, grâce à des manettes. Chaque articulation des bras robotisés comporte une double sécurité. Les signaux sont vérifiés plus de mille fois par seconde. Les informations manuelles données par les chirurgiens sont analysées par l’interface « homme-machine », sécurisées, démultipliées, afin d’assurer au télé- effecteur (extrémité active du bras armé) un mouvement d’une précision extrême.

L’une des plus grandes difficultés rencontrées par les chercheurs est celle liée aux défis posés par la distance : il faut extrapoler à partir des quelques mètres qui séparent le chirurgien et le patient dans une salle d’opération à plusieurs milliers de kilomètres. Et puis l’enjeu en termes de télécommunication est de taille, car il faut réduire autant que possible le délai entre le geste du chirurgien basé à New York et les mouvements du robot situé à Strasbourg. Ce défi est relevé grâce à l’expertise de France Telecom.

Après des années de recherche, le projet se concrétise le 7 septembre 2001.

A New York, le Professeur Jacques Marescaux réalise une cholécystectomie (ablation de la vésicule biliaire) chez une patiente située à Strasbourg : c’est la concrétisation d’une parfaite alliance entre technologie et chirurgie. Cet exploit demeure inégalé à ce jour. Ainsi, depuis un an, si de nombreuses équipes chinoises essaient de reproduire grâce à la 5G de telles opérations à distance, elles n’ont jamais réussi à égaler l’opération Lindbergh.

« Ce jour-là nous avons prouvé que nous pouvions nous affranchir de la distance. Nous avons repoussé les limites de la chirurgie avec l’objectif d’ouvrir de nouveaux espoirs aux patients, où qu’ils soient », explique Jacques Marescaux.

Et depuis, l’IRCAD n’a cessé de réaliser des prouesses :

• Première cholécystectomie sans cicatrices, réalisée par voie transluminale, en passant par le vagin, en 2007 ; Renforcement de la collaboration internationale, faisant progresser la recherche et la formation grâce à l’ouverture d’Instituts miroirs, partout dans le monde: à Taïwan, au Brésil (São Paulo et Rio de Janeiro) et au Liban, auxquels s’ajouteront l’IRCAD Africa à Kigali (Rwanda) et l’IRCAD China (Wuxi) ; un projet d’IRCAD est en cours de négociation aux Etats-Unis.

  • Formations présentielles dans les Instituts, mais aussi distancielles en ligne, où le site WebSurg propose des formations continues gratuites, suivies par plus de 400 000 adhérents à travers le monde afin de favoriser la diffusion des meilleures pratiques chirurgicales.
  • Développement de projets de recherche et développement pour augmenter l’œil, la main, l’intelligence du chirurgien, limiter la dépendance au chirurgien afin de permettre au plus grand nombre de patients d’accéder aux meilleurs soins.

Contact: sante@finnpartners.com

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