L’AMUF dénonce une fois de plus le conflit entre les deux services publics des pompiers et du Service d’accès de soins (SAS) qui préfigure la fin des SAMU. Les expérimentations se succèdent, les lois aussi pour engendrer des difficultés croissantes sur le terrain et des inégalités dans la prise en charge des urgences.
La guerre est contre-productive et constitue une négation du travail au quotidien des SAMU et des urgentistes avec les pompiers pour sauver des vies. Cette guerre est une guerre de chefs et de vaniteux avides de pouvoir. Les pouvoirs publics, ministères de l’Intérieur et de la Santé, jouent une bataille dont les seuls qui en souffrent en sont les malades, les familles et le contribuable.
Ces deux systèmes sont devenus concurrentiels et coûtent une fortune à l’Etat.
Nous regrettons la fin du SAMU et la complexité du SAS qui ne diminue en rien la fréquentation des urgences, ce qui était le but premier.
Toutes ces initiatives et expérimentations prises pendant la crise de la COVID n’ont d’autres but que de casser le système de secours en France.
Par ailleurs la privatisation des secours, les confiants aux ambulances privées n’est rien d’autre qu’une déclinaison de la casse du service public.Par ailleurs, nous défendons la présence des médecins dans les SMUR, ambulances du SAMU, et la médicalisation du préhospitalier. Nous refusons leur remplacement par des infirmiers ou des secouristes. Le fondement de la médecine d’urgence préhospitalière qui a fait ses preuves est justement la présence d’un médecin sur les lieux de la détresse.
La guerre entre hospitaliers et pompiers est totalement anachronique et détruit le service public.
Nous demandons d’urgence, une réunion entre les pompiers et les urgentistes sous l’autorité du Premier ministre pour trouver un accord de travail et les bases d’un service d’urgence et de secours rénové, efficace, compréhensible et exemplaire car c’est ce que les usagers et le peuple demandent.
Contact : secretariat@amuf.fr