Une semaine d’information et de sensibilisation des citoyens comme des professionnels du soin et de l’accompagnement à propos de la dénutrition, cette maladie silencieuse qui touche 2 millions de français de tous âges et plus sévèrement les personnes hospitalisées, personnes âgées à domicile ou en résidence.
La dénutrition est un état pathologique se caractérisant par un déséquilibre de la balance énergétique. C’est-à-dire une insuffisance des apports au regard de nos besoins nutritionnels associée à une cause (psychologique ou pathologique). Les patients atteints de dénutrition perdent du poids, des muscles et de la force. Ils souffrent d’une déficience immunitaire aiguë qui peut conduire à de nouvelles infections, à d’autres complications et parfois jusqu’à la mort.
Ils se déplacent plus difficilement et sont sujets à des chutes et fractures.
Ils présentent une baisse de moral et d’estime de soi les conduisant à la dépression.
On est dénutri si on perd plus de 5% de son poids en 1 mois ou 10% en 6 mois. Les signes d’alerte sont des vêtements qui flottent, un réfrigérateur vide, une perte de poids importante…
La bouche est souvent la grande oubliée dans la prévention et le traitement de cette pathologie, or c’est une des principales origines de la dénutrition.
Une des premières questions à se poser est de savoir si lien régulier (1 fois par an minimum) avec un chirurgien-dentiste existe bien ?
Pour agir en prévention il faut :
- Maintenir une bonne hygiène bucco-dentaire et une bonne santé bucco-dentaire en consultant son chirurgien-dentiste une fois par an.
- Adopter une alimentation variée, protéinée et régulière (3 fois par jour)
- Pratiquer une activité physique régulière pour maintenir et entraîner la masse musculaire
- Être entouré aussi souvent que possible pour ne pas prendre les repas seul(e).
Dénutrition et dépendance : le maintien de la santé bucco-dentaire, levier important pour faire reculer la dépendance
Maintenir l’état bucco-dentaire permet de garder un coefficient masticatoire suffisant pour conserver un mode d’alimentation normale.
Quand les dents non remplacées sont trop nombreuses et que le coefficient masticatoire est trop faible, la consistance de l’alimentation doit être modifiée, d’où une perte en qualité gustative et une augmentation du risque carieux du fait d’une alimentation mixée plus difficile à éliminer par le brossage.
Améliorer et conserver la santé bucco-dentaire des personnes âgées jusqu’au bout de la vie est donc un enjeu de santé publique capital.
Les bénéfices médicaux, psychologiques et sociaux induits sont multiples :
- prévention du capital « dent » et du risque de surinfection,
- lutte contre la dénutrition,
- restauration de l’image corporelle et de l’estime de soi,
- restauration de la relation aux proches et aux professionnels,
- préservation de la dignité.
Pour que manger reste un plaisir, il est donc très important d’avoir une bonne santé orale. Une bouche saine sans caries, infections, maladies parodontales ou atteinte des muqueuses et réhabilitée en cas de perte de dents permet de garder l’envie de se nourrir et de garder le sourire !!!
Le chirurgien-dentiste a donc toute sa place dans le dépistage et la prise en charge des personnes dénutries.
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