Droits des femmes: une attention constante de l’ARS d’Auvergne concrétisée par le programme de dépistage du cancer du col de l’utérus, notamment auprès des populations précaires. La phase expérimentale achevée, le directeur général de l’ARS d’Auvergne annonce le maintien et la prise en charge par l’ARS de ce dépistage.
De 2010 à 2012, l’Auvergne avait été retenue par le Ministère de la santé (direction générale de la santé : DGS) pour mettre en place, à titre expérimental, un programme d’incitation au dépistage du cancer du col utérin.
L’ARS d’Auvergne a ainsi accompagné et soutenu l’association nouvelle crée en commun par les deux centres de gestions ABIDEC-ARDOC gestionnaires des dépistages organisés des cancers du sein et du colon. Cette association a été constituée pour expérimenter une stratégie d’actions intégrées de dépistage du cancer du col de l’utérus qui permette l’accès au dépistage de femmes auparavant peu ou non dépistées…
L’Auvergne dénombre environ 360 000 femmes ayant entre 25 et 65 ans. Selon les sources de l’Assurance Maladie, on estime que seulement 40 à 50% de ces femmes réalisent un frottis de dépistage tous les 3 ans (dépistage individuel). Le nombre de femmes potentiellement concernées s’établit, dans le cadre du dépistage organisé, à 210 000 femmes.
Le programme auvergnat, suivi par la DGS, est le seul à couvrir d’emblée l’ensemble d’une région. Son objectif est d’inviter toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans n’ayant pas bénéficié de frottis depuis trois ans à se faire dépister, d’assurer le suivi des frottis positifs et d’exploiter l’ensemble des données relatives au dépistage, qu’il ait été réalisé sur invitation ou spontanément.
Le bilan de cette expérimentation est à ce jour positif :
– le suivi des patientes ayant eu un frottis positif – qu’il soit issu d’un dépistage individuel ou du dépistage « organisé » – est assuré ;
– une augmentation régulière de la participation, de 12% en 2010 à plus de 25% en 2012 ;
– la mobilisation des professionnels de santé de la région qui connaissent le fonctionnement de ce dépistage et transmettent les informations relatives à leur patientes ; parallèlement, afin de faciliter l’accès de proximité, 19 centres de dépistages ont été créés sur la région ;
– une base de données a été constituée avec les fichiers de population et les fichiers des frottis (actes) qui sont alimentés régulièrement et apportent beaucoup d’informations
-des actions de sensibilisation des professionnels au contact des personnes en situation de précarité ont également été conduites dans l’objectif d’agir sur les inégalités de santé
Compte-tenu de ce premier bilan et de l’importance du dépistage du cancer du col de l’utérus, l’ARS d’Auvergne a décidé de maintenir et prendre en charge financièrement – environ 230 000 euros par an – ce dépistage, en particulier pour des populations précaires.
Contact presse :
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