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Remplacement des internes à l’hôpital public : « fausse bonne idée pour une réelle mise en danger » (Communiqué)

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La Direction générale de l’offre de soins (DGOS) a souhaité inscrire la possibilité pour les établissements publics de santé de recruter à titre de remplaçant des étudiants de 3ème cycle, internes et docteurs juniors. La réunion qui se tient ce jour doit déterminer les modalités de ce nouveau dispositif.

Jeunes Médecins est fermement opposé à cette possibilité qui ne doit pas être un énième sparadrap d’un hôpital public à l’agonie et dont personne ne sait comment il pourra tenir jusqu’à l’été.

Le hic principal vient de la question du temps de travail des internes. En effet, les internes n’ont à ce jour toujours pas accès au temps de travail additionnel (TTA) rémunéré au-delà de 48 heures hebdomadaires puisque la DGOS avait elle-même considéré en 2012, pour des questions d’économies, qu’ils n’étaient pas éligibles au TTA car dans une situation de subordonné vis-à-vis de leur employeur.

Comment pourrait-il en être différemment pour les remplacements à l’hôpital public, alors même que l’AP-HP annonce un été catastrophique face à la pénurie de personnel dans les établissements de santé ?

Jeunes Médecins s’érige contre une logique de dumping social qui consisterait à faire reporter sur des jeunes collègues peu « onéreux » une absence de politique de recrutement digne depuis des décennies. Les internes ne doivent pas servir de variable d’ajustement budgétaire pour faire face à l’incapacité des établissements de santé publics à recruter et garder ses médecins.

Ce dispositif est d’autant plus dangereux qu’il s’inscrit dans un contexte de déstabilisation complète de l’hôpital public où un grand nombre de dispositifs est encore en attente d’application, en effet :

  • Où en est-on de l’instauration de la prime de solidarité territoriale (PST)pour limiter le soi-disant recours à l’intérim et qui a été rejetée de façon unanime par l’ensemble des organisations syndicales (OS) de praticiens hospitaliers,
  • Où en est la situation de nos collègues PADHUE qui s’enlise chaque jour un peu plus et appellent à manifester le 31 mai prochain,
  • A-t-on tranché sur la question de la responsabilité des docteurs juniors lors des gardes dites séniorisées, qu’en sera-t-il lorsqu’ils seront remplaçants ?

Jeunes Médecins a des propositions concrètes et pérennes pour rendre attractive la profession et l’hôpital public :

  • Revalorisation de la rémunération des internes avec une rémunération plancher à 2000 euros brut/mois et l’accès au TTA au-delà de 48h et plafonné à 63h/hebdo,
  • Réflexion de fond sur le statut des internes pour que leur double appartenance ne soit pas la justification d’une politique de colmatage d’un service public en déroute,
  • Revalorisation du statut de praticien hospitalier et refonte du statut en un statut unique de titulaire (disparition des contractuels).

Contact :

president@jeunesmedecins.fr

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