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« L’UFML-S souhaite que François Braun soit un ministre de rupture totale avec les stratégies du passé » (Communiqué)

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Après 30 ans de réformes destructrices pour la médecine de ville comme pour l’hôpital, il est temps de ne plus considérer les soignants comme inducteurs de dépenses. Ils ne sont pas la maladie du système de santé, mais plutôt le remède.

Cette réalité, ignorée jusque-là, devra guider chacune des décisions du nouveau ministre de la Santé. Notre système de santé est malade, et cette maladie, chaque Français y est directement ou indirectement confronté.

Cette maladie est une maladie iatrogène. À force de diagnostic et de décisions thérapeutiques prises par des faux docteurs, il est temps de libérer le ministère de la Santé de la tutelle omniprésente de Bercy et de celle des fonctionnaires hors-sol de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS). Il est temps de médicaliser la politique sanitaire !

François Braun devra être ce ministre-là : un médecin pour la médecine. Il devra agir comme un médecin agit face à la maladie et pour son patient : en pensant en médecin. En échangeant avec ses consœurs et confrères, avec ses collègues soignants, avec les patients et en construisant le soin avec eux.

L’UFML-S souhaite que François Braun soit un ministre de rupture totale avec les stratégies du passé. Tous ses prédécesseurs se sont vus, en quelques jours, imposer leurs décisions. Tous ont été étouffés par des intérêts autres que ceux du soin. François Braun devra dès son installation, s’imposer face à l’hydre administrative, ou il échouera… et il n’a pas le droit à l’échec.

Des déserts médicaux partout à force de centralisation absurde, de désaménagement du territoire et de sabotage de la médecine de ville. Des difficultés d’accès au soin, des délais de rendez-vous qui ne cessent de s’allonger : le problème n’est pas l’accès à l’hôpital, mais bien le fait de pouvoir accéder à la médecine de ville.

Il faut soigner la maladie à sa source et mettre un terme aux mauvaises orientations aux mauvais diagnostics, aux mauvais traitements portés jusqu’à ce jour à la médecine de ville. La médecine de ville est malade de sa perte d’attractivité et sa maladie impacte l’hôpital.

L’hôpital est également malade des économies qui lui ont été imposées et d’une organisation souvent absurde ou les temps de non-soin sont supérieurs au temps de soin et les non-soignants parfois aussi nombreux que les soignants. Son modèle doit être refondé, il est en échec, étouffé par sa lourdeur. C’est pourtant ce modèle que beaucoup voudrait imposer à la médecine de ville.

François Braun devra être le ministre qui libèrera l’hôpital du poids qui l’étouffe, et qui remédicalisera sa gouvernance. Il devra être un médecin debout, penser médecin, agir en médecin. Voilà ce que l’UFML-S attend, voilà ce que nous espérons.

Nous serons, un syndicat de construction, et nous tenons à porter notre contribution et notre aide aux soins de notre système de santé vers sa guérison. Mais au regard de la gravité du moment, nous serons sans état d’âme quant à la mise en place d’actions d’oppositions face à des décisions qui pourraient porter atteinte à la médecine de ville et à celles et ceux qui les portent.

Consulter la composition complète du nouveau Gouvernement, dévoilée le 4 juillet 2022

Relations presse :
Langage et Projets Conseils
Laurent Payet /Maria Noto Mora
laurent@lp-conseils.com / maria@lp-conseils.com
UFML syndicat : le syndicat de l’union française pour une médecine libre

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