Le point épidémiologique de santé publique France de la semaine 41 sur la bronchiolite (datant du 19 octobre ) met en évidence que nous sommes en alerte dans presque l’ensemble du territoire. Seuls la Corse et les Dom Tom sont en phase pré-épidémique.
L’ANPDE déplore une fois de plus les constats récurrents et connus touchant le secteur de la pédiatrie et qui impactent directement et fortement la santé des enfants. Aussi, elle apporte tout son soutien aux professionnels hospitaliers pédiatriques pour faire face à l’épidémie hivernale qui prend de l’ampleur dès à présent : fréquentation augmentée des urgences pour les enfants de moins de 2 ans avec des taux d’hospitalisations qui tendent vers la même cinétique que l’année précédente.
Une tribune basée sur ces mêmes constats a d’ailleurs été publiée dans le journal Le Monde. Elle énonçait des solutions concrètes. A ce jour, aucune solution n’a été proposée.
Dans les faits, ce sont des enfants dont on met en jeu le pronostic vital, ce sont des hospitalisations vers des services d’adultes inadaptés et anxiogènes pour ces enfants, ce sont des transferts vers d’autres régions mettant à mal la dynamique familiale et engageant le risque de trouble du lien parents/enfants.
Jusqu’à quel autre extrême doit aller la situation pour que les adultes de demain obtiennent la prise en soins dont ils ont besoin ?
Concernant l’épidémie de bronchiolite, la prévention devrait être le mot d’ordre, avec notamment la réalisation de la désobstruction rhinopharyngée. Cet acte, classiquement intégré par les parents lors de leur séjour en maternité, nécessite un accompagnement et des rappels réguliers. Le séjour à la maternité étant de plus en plus raccourci, l’accès aux professionnels de santé de plus en plus compliqué et d’autant plus pour du personnel qualifié, nous sommes une nouvelle fois face à une crise.
L’ANPDE reste aux côtés des professionnels de santé en pédiatrie pour défendre vos droits auprès des instances et faire valoir vos compétences, nos compétences auprès de l’enfant et de sa famille.
En effet, les IPDE exerçant en maternité, en pédiatrie, en PMI, en ville et dans les structures d’accueil du jeune enfant, mettent en avant les gestes de prévention et l’information auprès des familles afin de limiter l’accès aux services d’urgences.
L’infirmière puéricultrice doit devenir une professionnelle de premier recours.
L’activité de l’infirmière puéricultrice en libérale doit être développée ainsi qu’une nomenclature permettant la mise en place de consultation de puéricultrices. Certains établissements hospitaliers ont déjà mis en place ce type d’offres de soin.
Nous rappelons une nouvelle fois que “l’enfant n’est pas un adulte en miniature”. Il serait bon de prendre, enfin, en considération l’enfant dans sa prise en soin hospitalière. Il est nécessaire de leur donner des moyens matériels et environnementaux adaptés à leurs besoins ainsi que des professionnels qualifiés pour une prise en soin optimale .
Les Assises de pédiatrie qui étaient prévues prochainement, ne peuvent attendre le printemps. Il est urgent de repenser l’organisation et la prévention des soins.
Pour cela nous pouvons nous appuyer sur divers professionnels en plus des professionnels hospitaliers pour soulager les urgences et le 15 !
L’ANPDE apporte tout son soutien aux professionnels hospitaliers pédiatriques pour faire face à l’épidémie hivernale qui prend de l’ampleur dès à présent.
En effet, le point épidémiologie de santé publique France de la semaine 41 sur la bronchiolite (19 octobre) met en évidence que nous sommes en alerte dans presque l’ensemble du territoire. Seuls la Corse et les Dom Tom sont en phase pré-épidémique.
Cette situation est la même que l’an dernier avec une fréquentation des urgences en France des enfants de moins de 2 ans et d’hospitalisations au décours plus tôt que les années précédentes. Les hospitalisations tendent à la même cinétique que l’année dernière.
Il est inutile sans doute de rappeler que l’hôpital s’est affaibli suite au covid, au départ en masse de personnel, au nombre de lits qui ferment faute de moyens humains…
L’alerte avait déjà été lancée l’année dernière nécessitant des transferts d’enfants dans d’autres régions mettant à mal le lien parents-enfants , ainsi que des hospitalisations dans des services adultes inadaptés.
Que faut-il attendre de plus cette année ? Des drames ?
La prévention devrait déjà être le mot d’ordre autour de cette épidémie de bronchiolite ! A l’heure où nous sommes, l’état des lieux au sujet de la prévention est mis à mal, notamment sur la méconnaissance de l’acte de la désobstruction rhinopharyngée par les parents. Cet acte est normalement appris en séjour de maternité. Mais ces séjours sont de plus en plus raccourcis. A cela s’ajoute l’accès aux soins qui est disparate sur le territoire et d’autant plus l’accès à du personnel qualifié dans ce domaine.
L’ANPDE reste aux côtés des professionnels de santé en pédiatrie pour défendre vos droits auprès des instances et faire valoir vos compétences, nos compétences auprès de l’enfant et de sa famille.
En effet, les IPDE exerçant en maternité, en pédiatrie, en PMI, en ville et dans les structures d’accueil du jeune enfant, mettent en avant les gestes de prévention et l’information auprès des familles afin de limiter l’accès aux services d’urgences.
L’activité de l’infirmière puéricultrice en libérale doit être développée ainsi qu’une nomenclature permettant la mise en place de consultation de puéricultrices. Certains établissements hospitaliers ont déjà mis en place ce type d’offres de soin.
D’autres part, il serait bon de prendre enfin en considération l’enfant dans sa prise en soin hospitalière. Ce n’est pas un adulte miniature. Il faut donner des moyens humains (qualifiés dans le domaine de la pédiatrie !) et matériels.
Dans la dernière version du référentiel de certification des établissements de santé , il est tout de même notifié dans le critère 1-2-02 : le patient mineur bénéficie d’un environnement adapté ! Les infirmières puéricultrices sont formées à la prise en soin de l’enfant.
Comment les établissements peuvent-ils répondre à cette demande de l’HAS ? Cela est impossible actuellement.
Les Assises de pédiatrie qui étaient prévues prochainement, ne peuvent attendre le printemps. Il est urgent de repenser l’organisation et la prévention des soins.
Pour cela nous pouvons nous appuyer sur d’autres professionnels que les professionnels hospitaliers pour soulager les urgences et le 15 !
Contact : sdevil@gmail.com