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4e année d’internat de médecine générale : le SNJMG demande le retrait du projet gouvernemental (Communiqué)

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Jeudi soir, Madame la Première Ministre, E.Borne en engageant la responsabilité de son gouvernement sur l’ensemble du texte de PLFSS pour 2023 a permis l’adoption de ce texte sans discussion à l’Assemblée Nationale. Dans ce texte figure l’article 23 prévoyant la mise en place d’une 4e année d’internat de Médecine Générale, en ambulatoire, de préférence en « zones sous denses ».

Le SNJMG a fait savoir publiquement son opposition à ce projet gouvernemental, incohérent et non préparé.

C’est un projet incohérent car il est officiellement motivé par des raisons pédagogiques et doit donc relever théoriquement d’une mesure réglementaire sur la formation initiale (mesure portée conjointement par le ministère de la santé et par le ministère de l’enseignement supérieur). Or, il est inclus dans un texte de loi sur le financement de la Sécurité Sociale, présenté par la Première Ministre, le ministre de la santé et les ministres en charge de l’économie et des finances. De plus, il fait partie d’un chapitre, sans rapport avec la formation médicale, intitulé : « Renforcer l’accès aux soins ».

C’est un projet non préparé puisque pas la moindre piste sur les modalités pratiques de mise en application n’est abordée et qu’il n’existe aucune étude d’impact de cette réforme. La seule certitude à ce jour est que la réforme rentrera en vigueur qu’en Novembre 2026 et que cette année-là, elle empêchera l’arrivée dans les effectifs de médecins pouvant potentiellement faire des remplacements ou s’installer, d’une promotion de quelques 3500 nouveaux médecins (un comble pour une mesure censée améliorer l’offre de soins !).

La 4e année de médecine générale ne sera pas synonyme d’apprentissage mais bien de main d’oeuvre au rabais avec des maîtres•ses de stage trop peu nombreux pour accomplir encore des missions supplémentaires.

Côté patient-es, ce n’est pas non plus une solution pérenne, avec un-e soignant-e débutant, qui changera tous les 6 mois ou tous les ans  ne garantissant aucune qualité de suivi chez ces patient-es déjà en sur risque du fait de leur vie dans un désert médical.

Il s’agit non seulement de la médecine générale mais aussi de toutes les autres spécialités ! D’autres propositions de lois concernant l’exercice en « zones sous dotées » en post internat immédiat visent en effet toutes les spécialités avec exercice libéral.

Pour s’opposer à cette mesure, le SNJMG a déposé un préavis de grève totale et reconductible des internes à compter du dimanche 30 octobre 2022.

Avec ce préavis maximaliste, le SNJMG laisse les internes s’organiser localement selon les modalités qui leur apparaitront les plus adaptées à leur situation. Toutefois, afin d’assurer une cohérence dans l’action, le SNJMG propose la création d’ un comité de suivi de la mobilisation et, pour ce faire, lance un appel aux internes volontaires pour y participer (ielles peuvent contacter le syndicat à l’adresse : info@snjmg.org).

Dans l’attente d’une décision du retrait par le gouvernement de son projet, le SNJMG interpelle les parlementaires afin qu’ils engagent toute procédure pouvant aboutir à l’annulation de cet article du PLFSS2023.

Contact presse : webmaster@snjmg.org

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