Pour la Fédération Nationale des Infirmiers, la réintégration des soignants non vaccinés serait un signal catastrophique en termes de prévention. D’autant plus catastrophique que nous sommes à l’aune d’une reprise épidémique qui inquiète déjà les pouvoirs publics.
Selon le ministère, 1050 infirmiers tous exercices confondus sont concernés.
Le débat est posé, mais pas encore tranché, en effet, François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention a saisi la Haute Autorité de Santé et le Comité Consultatif National d’Éthique (CCNE) sur le sujet.
La Fédération Nationale des Infirmiers, fidèle à ses convictions, considère d’ores et déjà qu’une réintégration des soignants non vaccinés constituerait un très mauvais signal pour la politique vaccinale en France.
Il ne peut y avoir de double discours et d’injonctions paradoxales quand on parle de Santé Publique. La cohérence doit prévaloir.
La population soignante dispose aujourd’hui de suffisamment d’études bénéfices/risques pour envisager cette vaccination sous l’angle du devoir plutôt que de l’obligation.
La pénurie de soignants dans les hôpitaux ne justifie aucun virage à 180 ° de la politique vaccinale dans notre pays.
La Fédération Nationale des Infirmiers exhorte la profession à s’inscrire dès que cela sera possible dans le déploiement des nouvelles prérogatives, inscrites dans le PLFSS 2023 pour les IDEL, en termes de vaccination.
Elle rappelle également que la grippe saisonnière tue chaque année des milliers de patients fragiles et que la convergence de pics épidémiques Covid/grippe saisonnière est un scénario qu’il ne faut pas écarter. Il est de la responsabilité de la profession d’informer ses patients et la population en général.
Sur le terrain, l’heure n’est pas aux questionnements, l’heure est à la vaccination de masse !
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