La prise en charge des cancers entre aujourd’hui, grâce aux progrès de l’oncologie moderne dit « de précision » (ou oncologie moléculaire), dans une nouvelle ère : la capacité d’adapter les stratégies thérapeutiques aux caractéristiques moléculaires des tumeurs change la donne pour les patients. Il s’agit d’un vrai changement de paradigme : sortir d’une approche des cancers « par organes » pour les classer en fonction de leurs caractéristiques moléculaires.
Bien que dotée d’atouts pour favoriser ce modèle nouveau (en s’appuyant sur ses conditions technologiques nécessaires, le séquençage génomique et l’IA), la France n’est pas en avance sur ce changement culturel décisif.
Fabrice André, directeur de la recherche à Gustave Roussy, pointe ce qu’une volonté politique affirmée pourrait apporter en la matière : accélérer les conditions d’une généralisation de cette approche (en accélérant l’agenda de la recherche, des conditions de remboursement, des pratiques, etc.) permettrait d’améliorer la vie des patients, mais aussi de promouvoir des organisations de soins plus efficientes, plus économes en ressources médicales et thérapeutiques, et donc d’élargir l’accès de tous à l’innovation, accès aujourd’hui affecté d’inégalités sociales et territoriales inacceptables.
L’analyse de Fabrice André pour Terra Nova est à retrouver ici
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