Le Snus a été récemment popularisé, en cette fin d’année 2022, sur les réseaux sociaux, notamment par des personnalités du sport de haut niveau. Au vu des milliers de « followers » concernés, le Snus connaît un succès croissant en Europe et particulièrement en France, chez les jeunes de 18-30 ans, voire les adolescents. En l’espace de quelques semaines, le hashtag #lytsnus a dépassé les 15 millions de vues.
Le Snus, tabac oral, se présente sous forme de sachets contenant un mélange de tabac, d’eau, de sel, de carbonate de calcium et d’arômes plaisants forts variés. Un sachet peut contenir de 3 à 20 mg de nicotine, alors qu’une cigarette fumée n’en contient qu’1 à 2 mg.
Malgré son interdiction dans l’Union Européenne en 1992 (hormis au Luxembourg et en Suède), les codes culturels et sociaux actuels incitent les jeunes adultes et les adolescents à consommer différemment des plus âgés : la cigarette est « ringardisée » et l’effet « smokless » est recherché pour sa discrétion. De plus, les producteurs de Snus axent leur politique marketing sur des valeurs ludiques et accessibles et proposent un packaging séduisant, comparable à une boîte de bonbons richement colorée.
Aujourd’hui, plusieurs études scientifiques ont mis en évidence qu’il existe une corrélation entre la consommation de tabac sans fumée et des cancers (oraux, de l’œsophage et du pancréas) ou des lésions orales et parodontales (type leucoplasies et type récessions gingivales).
Selon le SFCD, l’évolution des pratiques liée à la consommation du tabac sans fumée constitue aujourd’hui un enjeu de santé publique majeur.
Le SFCD alerte sur cette urgence, et demande une réaction rapide des instances concernées.
Contact : nathalie.delphin@sfcd.fr