En semaine 02 (du 09 au 15 janvier 2023), malgré les mouvements de grève de certains laboratoires de biologie médicale privés, la majorité des indicateurs virologiques, ainsi que ceux de recours aux soins restaient cohérents et montraient une poursuite de la diminution de l’épidémie.
Les taux d’incidence, de dépistage et de positivité basés sur les tests antigéniques (TAG), et ceux calculés sur l’ensemble des tests ont poursuivi leur baisse. Les taux d’incidence et de dépistage basés sur l’ensemble des tests étaient stables à un niveau faible chez les moins de 10 ans, avec une légère augmentation de ces indicateurs basés sur les TAG dans cette classe d’âge. Le taux de positivité calculé à partir des TAG et tous tests diminuait dans toutes les classes d’âge, mais restait stable chez les moins de 10 ans.
Les indicateurs hospitaliers et de recours aux soins également en baisse
En semaine 02, les indicateurs de recours aux soins pour suspicion de COVID-19 auprès de SOS Médecins et aux urgences continuaient à diminuer, avec 641 actes SOS Médecins (-42%) et 1 165 passages aux urgences (-43%).
Le nombre de nouvelles hospitalisations (2 413, -38%, données non consolidées), de nouvelles admissions en soins critiques (319, -35%, données non consolidées) et de décès (382, -38%, données non consolidées) étaient également en baisse.
Omicron circule de manière quasi exclusive en France et son sous-lignage BA.5 reste omniprésent
Depuis l’émergence d’Omicron fin 2021, une diversification génétique importante et rapide a été observée au sein de ce variant et de ses sous-lignages successifs. Cependant, tous les sous-lignages d’Omicron décrits jusqu’ici gardent des caractéristiques très similaires et restent donc tous inclus au sein du variant Omicron. En France métropolitaine, plus de 200 sous-lignages d’Omicron circulent aujourd’hui, provenant de BA.5, mais aussi de BA.2. BA.5 (tous sous-lignages confondus) restait majoritaire et représentait 93% des séquences interprétables de l’enquête Flash S52. Parmi ces sous-lignages, la détection du sous-lignage BQ.1.1 (ses sous-lignages inclus) semblait se stabiliser, avec 71% des séquences interprétables au cours de l’enquête Flash S52 (vs 68% pour Flash S51).
Une surveillance renforcée chez les voyageurs en provenance de Chine a été mise en place début janvier 2023 en Europe et notamment en France. À ce jour, les variants identifiés chez ces voyageurs sont cohérents avec les données publiées par la Chine et ont tous déjà circulé dans le reste du monde (et notamment en France) sans avoir eu d’impact particulier. Plus d’informations sont disponibles dans l’analyse de risque du 11/01/2023.
Le niveau de vaccination du rappel adapté au variant Omicron reste en lente progression
Au 17 janvier 2023, 19,3% des 60-79 ans et 22,2% des 80 ans et plus avaient reçu un rappel adapté au variant Omicron (24,2% et 25,9% respectivement parmi les éligibles)[1]. Par ailleurs, 30,1% des 60-79 ans étaient considérés comme protégés par la vaccination (dernière injection datant de moins de 6 mois), tout comme 22,0% des 80 ans et plus (dernière injection datant de moins de 3 mois) [2].
Dans ce contexte, un renforcement de la vaccination contre la COVID-19, notamment par un rappel avec un vaccin bivalent (contre la souche initiale et le variant Omicron) chez les primo-vaccinés éligibles (dès 3 mois ou 6 mois après la dernière injection selon les recommandations en vigueur), est essentiel.
Au vu d’une circulation toujours active du SARS-CoV-2 et des virus hivernaux sur le territoire, il est fortement recommandé que les personnes à risque de développer une forme grave de la grippe aient recours au plus vite à la vaccination contre la grippe saisonnière.
Par ailleurs, la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière est prolongée jusqu’au 28 février 2023. Les vaccinations contre la grippe et contre la COVID-19 peuvent être réalisées le même jour.
L’adhésion aux gestes barrières, dont le port du masque (en présence de personnes vulnérables, en cas de promiscuité dans les espaces fermés comme les transports en commun), reste nécessaire et doit être accentuée pour préserver également le système de soin. Le suivi des autres mesures préconisées reste essentiel : isolement en cas de test positif et/ou en cas de symptôme, lavage des mains et aération des lieux clos.
La circulation de bronchiolite se poursuivant sur le territoire, il est également recommandé aux parents de nourrissons et jeunes enfants, ainsi qu’à leur entourage, d’adopter les gestes barrières pour limiter la transmission du virus à l’origine de la bronchiolite.
Pour plus d’informations, consulter le point épidémiologique du 19 janvier 2023
Pour en savoir plus sur la COVID-19, les systèmes de surveillance et la vaccination, consultez le dossier Santé Publique France et le site Vaccination Info Service. Pour plus d’informations sur les données régionales, consultez les Points épidémiologiques régionaux. Retrouvez toutes les données en accès libre sur Géodes.
Suite à des mouvements de grève de certains laboratoires de biologie médicale privés entre le 02 et 10 janvier 2023, le taux d’incidence et le taux de dépistage sont difficilement interprétables pour cette période ; les valeurs du taux de positivité et du R effectif sont aussi affectées. Les équipes de Santé publique France restent mobilisées pour assurer la continuité du suivi de l’épidémie, sur la base des autres sources constitutives de cette surveillance, qui ne sont pas impactés.
[1] Les personnes ayant reçu une dose de rappel adaptée aux variants Omicron sont les personnes avec une primo-vaccination complète qui ont reçu une dose de rappel avec un vaccin bivalent (Pfizer original/Omicron BA.5 ou Moderna original/Omicron BA.1), qu’ils aient précédemment reçu une dose de rappel, plusieurs ou aucune. Celle-ci est recommandée 3 mois après la dernière injection de vaccin pour les 80 ans et plus, et 6 mois pour les 60-79 ans et autres personnes à risque de formes graves de Covid-19. Afin de laisser le temps aux personnes éligibles de réaliser leur injection, l’éligibilité est mesurée avec un mois supplémentaire depuis la dernière injection (4 mois pour les 80 ans et plus et 7 mois pour les 60-79 ans).
[2] Tous vaccins confondus. Ces proportions ne prennent pas en compte les infections à SARS-CoV-2 ayant pu survenir dans ce délai.