L’Assurance maladie prend acte de l’absence de signataire au projet de convention médicale. Elle regrette cette occasion manquée pour les patients comme pour les médecins libéraux.
Pour les patients, et tout particulièrement les 6 millions d‘assurés sans médecin traitant, dont 650 000 avec des maladies chroniques, ce projet aurait permis de renforcer l’accès aux soins. Le rôle du médecin traitant et sa valorisation étaient pourtant au cœur des propositions de l’Assurance Maladie pour permettre de répondre aux besoins de ces patients.
Pour les médecins, ce projet représentait un engagement financier inédit de l’Assurance Maladie de 1,5 milliard d’euros, soit 50 % de plus que lors de la précédente convention, dont 600 millions d’euros de revalorisations générales, prévues dès cette année et bénéficiant à l’ensemble de la profession.
Avec ce projet de convention médicale, l’Assurance Maladie a cherché à répondre au défi principal de notre système de santé : l’augmentation du temps médical disponible pour les patients. Les solutions existent et passent notamment par une reconnaissance financière forte de l’engagement territorial des médecins, en particulier ceux qui s’installent ou qui sont déjà installés dans les déserts médicaux : en favorisant le recours aux assistants médicaux qui permettent aux médecins de travailler mieux sans travailler plus ; en valorisant l’organisation de consultations spécialistes de proximité ; et en réaffirmant les rôles respectifs des médecins généralistes traitants et des médecins spécialistes.
En renforçant les moyens organisationnels, humains et financiers de la médecine libérale, la convention visait ainsi à répondre aux besoins des patients tout en renforçant l’attractivité de la profession.
Comme le prévoient les textes, l’Assurance Maladie a saisi aujourd’hui l’arbitre qui a été désigné en amont des négociations par les partenaires conventionnels, Mme Annick Morel, qui aura trois mois pour élaborer un règlement arbitral.
L’Assurance Maladie reste résolument attachée au dialogue avec les médecins et à construire avec leurs représentants, aux niveaux national et local, les solutions pour améliorer l’accès aux soins des assurés.
Contact : presse.cnam@assurance-maladie.fr
L’assurance maladie vit sur une autre planète en proposant un chantage qui ne fait qu’augmenter le découragement des soignants au lieu de les soutenir. Par ailleurs elle soutient de manière inéquitable les Had et un gâchis monumental que les liberaux ne cautionnent pas. Elle crée une concurrence deloyale avec les SSIAD et la division par des situations ubuesques dont elle n’a pas conscience. Quand les soignants font remonter les informations, la CPAM en local ne peut rien faire. On se débat avec nos patients dans des sables mouvants au risque de s’épuiser pour rien. La responsabilité n’inccombe pas aux soignants qui ne sont plus en accord avec leur coeur de métier. Le monde du soin et le monde politique ne peuvent s’accorder, c’est un dialogue de sourds et un jeu de dupes. Les technocrates veulent des indicateurs, mots chers à la novlangue, mais ne composent jamais le bon indicatif pour communiquer avec ceux qui prennent soin. A croire qu’ils n’ont pas le son; bientôt il n’y aura plus d’abonnés, juste des écrans brouillés.
Qui prendra soin?