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HPV : la Ligue contre le cancer appelle à aller plus loin avec une santé scolaire remobilisée (Communiqué)

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4 mars : Journée de sensibilisation mondiale autour des maladies induites par le HPV

Généralisation et gratuité de la vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV) pour tous les élèves de 5e volontaires dès la rentrée prochaine

Si la Ligue contre le cancer est favorable à cette démarche, elle appelle à aller plus loin avec une santé scolaire remobilisée : vaccination systématiquement proposée, prise en charge à 100% et prix du vaccin renégocié notamment pour lutter contre les inégalités

A l’occasion de la Journée de sensibilisation mondiale autour des maladies induites par le HPV, samedi 4 mars 2023, il est urgent de rappeler que l’infection à papillomavirus humain (HPV), sexuellement transmissible, est le principal facteur de risque du cancer du col de l’utérus.

En effet, il est estimé que 6 400 cancers annuels en France sont attribuables aux HPV, soit près de 2% des cancers incidents (3 000 d’entre eux concernent le cancer du col de l’utérus, 1 500 concernent la sphère ORL, 1 500 concernent les cancers de l’anus ; le reste se répartissant entre les cancers de la vulve, du vagin et du pénis). Et pourtant, l’efficacité de la vaccination pour empêcher l’infection par les HPV est très élevée.

La Ligue contre le cancer, seul acteur global de lutte contre le cancer qui intervient avant, pendant et après la maladie, ne peut se résoudre à un tel constat et alerte sur l’importance de la vaccination HPV pour les filles ET les garçons depuis de nombreuses années.

La Ligue contre le cancer accueille favorablement la démarche annoncée par les pouvoirs publics, dans la mesure où elle correspond aux  demandes établies et défendues depuis les 1ers Etats généraux de la prévention des cancers en 2018 et appelle à aller plus loin avec :

  • L’inscription de la vaccination HPV dans la vaccination systématiquement proposée, par soucis d’homogénéisation avec les autres vaccinations ; ceci surtout en cas de non atteinte des 80% de couverture.
  • La garantie d’effectivité dans l’organisation de la vaccination, malgré une médecine scolaire en souffrance et des manques de moyens depuis des années.
  • La clarification de la prise en charge à 100 % du vaccin. : en effet, quelles modalités de mise en œuvre et quel rattrapage possible si le rendez-vous de classe de 5ème est manqué?
  • La diminution du prix de la dose : pour mémoire, le Gardasil 9 coûte 135,68 euros/dose, il est donc plus cher que le précédent alors même que le nombre de personnes à vacciner a doublé depuis 2021 avec l’inclusion des garçons.

« En plus de sensibiliser dès le plus jeune âge, vacciner à l’école permet d’aller en direction des populations les plus fragiles économiquement, celles qui ont tendance à moins prioriser leur santé. Cela va donc dans la bonne direction mais nous devons aller encore plus loin », souligne Daniel Nizri, Président de la Ligue contre le cancer. « La carte du cancer du col de l’utérus se superpose sur celle de la pauvreté́. Chez les familles les plus aisées, près de60 % des filles ont reçu le vaccin anti HPV, contre 25 % dans les milieux les plus modestes. L’inscription de ce vaccin comme obligatoire permet de limiter la maladie et de réduire les inégalités. »

La vaccination contre les HPV est recommandée depuis 2007 chez les filles de 11 à 14 ans, et préconisée chez les garçons depuis janvier 2021. Mais la couverture vaccinale reste faible (respectivement 37% et 9%) comparée à l’objectif de 80% de couverture vaccinale chez les filles d’ici 2023 fixé par la stratégie décennale de lutte contre le cancer.

Cependant malgré une amélioration des couvertures vaccinales contre les infections à HPV chez les filles en France, elles restent modérées notamment chez les populations les moins favorisées économiquement.

 

Contact : noiret.aelya@gmail.com

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