Fin février, Emmanuel Macron a annoncé sa volonté d’inciter à la généralisation de la vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV) pour tous les élèves de 5e. Mais premier raté le 1er mars, le ministère de la Santé et de la Prévention oublie un acteur incontournable dans cette campagne de santé publique : le chirurgien-dentiste !
Les infections au papillomavirus sont à l’origine de nombreux cancers oropharyngés et pour être efficace, la vaccination est recommandée entre 11 et 14 ans. De nombreuses études montrent que l’incidence de ces cancers est en forte évolution avec une corrélation au HPV qui ne fait plus débat. Il s’agit des notamment du carcinome épidermoïde de l’oropharynx, de l’amygdale et de la base de la langue dont un tiers serait imputable à cette infection.
Très concernés par ces cancers, les chirurgiens-dentistes sont parmi les mieux placés pour porter un discours de prévention sur le sujet. Par ailleurs, de 3 ans à 24 ans, tous les jeunes français sont invités à consulter un chirurgien-dentiste pour un examen bucco-dentaire (EBD) de prévention intégralement pris en charge.
Oublier les chirurgiens-dentistes et leur capacité à prescrire ce vaccin, c’est nier l’importance de ces rendez-vous de prévention et se priver d’un acteur essentiel pour la réussite de cette vaccination volontaire contre une pathologie avec une telle incidence buccale.
Les CDF demandent au gouvernement de revoir sa communication pour inclure les chirurgiens-dentistes dans la promotion de cette campagne de vaccination et de les intégrer parmi les prescripteurs du vaccin. Il est en effet crucial de faire travailler ensemble tous les professionnels de santé pour prémunir l’ensemble de la population contre l’infection au papillomavirus et réduire ainsi les risques de cancer de la sphère bucco-pharyngée.
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