À l’occasion de la journée mondiale de l’endométriose le 28 mars, l’Observatoire des Publics et des Pratiques (OPP)* de la Fédération leader en Sport-Santé (FFEPGV) s’est penché sur les liens entre la pratique d’une activité physique et cette maladie encore mal connue. L’activité physique peut avoir des effets bénéfiques, comme l’expliquent Ianis Mellerin, médecin fédéral, Emily Martineau (Cadre Technique National) et Colin Charrier (enseignant en activité physique adaptée et santé).
Les liens entre l’activité physique et l’endométriose
Il existe encore peu d’études sur les liens entre l’activité physique et l’endométriose à ce jour. Néanmoins, quelques-unes, épidémiologiques, ont démontré que la pratique régulière d’une activité physique et sportive dès le plus jeune âge avait un effet protecteur sur le risque de développer cette maladie (Bonocher et al, 2014 ; Ricci et al, 2016).
Selon le Ministère des Solidarités et de la Santé, lorsqu’une femme est atteinte de cette maladie certains médecins recommandent la pratique d’une activité physique adaptée en fonction des douleurs des patientes.
De leur côté, plusieurs experts* ont mis en évidence les bienfaits de l’activité physique pour les femmes atteintes d’endométriose. Selon eux, la pratique sportive permettrait d’optimiser le bien-être psychologique des pratiquantes en premier lieu, en les réconciliant avec leur corps et en leur permettant de se le réapproprier. De plus, la pratique sportive permet notamment de libérer des endorphines, hormones qui procurent un sentiment de satisfaction.
Quelles activités choisir ?
Ianis Mellerin, médecin fédéral, Emily Martineau (Cadre Technique National) et Colin Charrier (enseignant en activité physique adaptée et santé) font le point sur les activités à privilégier.
Les femmes atteintes d’endométriose bénéficient comme n’importe quelles femmes des effets positifs de l’activité physique sur leur santé. En principe, toute pratique sportive leur est possible tant que celle-ci n’est pas interdite pour d’autres raisons. La douleur est un signal important. Ainsi la pratique d’une activité sportive ne doit ni augmenter et encore moins créer des douleurs. D’autant que les douleurs liées à l’endométriose peuvent être particulièrement intenses !
L’activité physique devra donc être adaptée à la pratiquante et à ses sensations, mais aussi dans le temps, car le cycle hormonal fait fluctuer l’intensité des douleurs. L’objectif restant de travailler sur 4 piliers fondamentaux (souplesse / renforcement musculaire / équilibre / cardiorespiratoire) et de respecter les recommandations de la HAS (Haute autorité de santé), à l’instar des pratiques proposées par la FFEPGV dans ses clubs. Nous recommandons de vous adapter aux périodes de crises potentielles de la pratiquante.
En cas de crise, privilégier les activités « wellness » comme le stretching ou encore le yoga. Ainsi cela permet de :
- Limiter les risques de douleurs liées à des hyperpressions pelviennes que peut engendrer l’activité physique.
- Apporter une détente qui va lutter contre la crispation du corps et de l’esprit liée à la douleur.
- Favoriser la détente, qui est recherchée au regard de la fatigue qu’engendrent ces crises. En dehors des poussées de douleurs, privilégier :
- Le travail cardio qui permettra notamment la libération d’endorphines, hormones du bien-être ayant une action bénéfique sur la douleur.
- Le travail de renforcement musculaire, avec une priorité toujours donnée au travail hypopressif
« Les femmes représentant 90% des licenciés à la FFEPGV, il nous semble important de sensibiliser l’ensemble des acteurs de notre réseau afin d’optimiser l’impact d’une activité physique sur cette maladie » explique Marilyne Colombo, présidente de la FFEPGV.
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