L’OMS condamne fermement les attaques signalées contre le personnel de santé, les établissements de santé et les ambulances au Soudan. Ces attaques, qui semblent se multiplier, ont déjà fait au moins trois morts et deux blessés. De plus, ils limitent l’accès aux soins de santé vitaux, mettant davantage de vies en danger.
Les informations faisant état de frappes militaires contre des établissements de santé, de détournements d’ambulances alors que des patients et des ambulanciers paramédicaux sont à bord, de pillages d’établissements de santé et d’occupation d’établissements de santé par des forces militaires sont profondément préoccupantes.
Les attaques contre les soins de santé sont une violation flagrante du droit international et du droit à la santé. Ils doivent arrêter maintenant. Les parties au conflit doivent garantir un accès sûr des patients, du personnel de santé et des ambulances aux hôpitaux à tout moment. Les patients doivent avoir accès aux services de santé non seulement pour traiter les blessures, mais aussi pour d’autres services essentiels et vitaux.
16 hôpitaux (dont neuf à Khartoum) seraient non fonctionnels en raison d’attaques et 16 hôpitaux à Khartoum et dans d’autres États, y compris les États du Darfour, seraient sur le point de ne pas fonctionner en raison de la fatigue du personnel et du manque de fournitures.
Les hôpitaux de Khartoum qui accueillent des blessés signalent des pénuries de sang, de matériel de transfusion, de liquides intraveineux, de fournitures médicales et d’autres produits vitaux. Des pénuries d’eau, d’électricité, de carburant et de nourriture pour les patients sont également signalées.
Alors que les défis liés à l’accès aux soins de santé augmentent et que le personnel de santé fait face à des ressources limitées pour traiter les patients, la sécurité et le caractère sacré des soins de santé doivent toujours être protégés, en particulier dans les situations de conflit lorsque l’accès aux services vitaux devient encore plus vital.