Répondant aux questions d’un panel de lecteurs du quotidien Le Parisien à l’occasion du premier anniversaire de la réélection, le Président de la République a exprimé son inquiétude face à l’engorgement des urgences et aux déserts médicaux, deux problèmes qu’il relie à une même origine : le manque de soignants dans notre pays. Pour y remédier, il a réaffirmé sa volonté d’accélérer la délégation d’actes, en dépit des corporatismes.
La Fédération nationale des infirmiers libéraux (FNI) tient à saluer la lucidité du chef de l’État et son engagement. La situation est tellement dégradée qu’il est devenu urgent d’agir… et d’agir concrètement.
Aujourd’hui, malgré des appels répétés de la profession, sous l’effet des corporatismes évoqués par Emmanuel Macron, seule une part des compétences des infirmières libérales est mobilisée si bien qu’elles sont sous-utilisées. De même, la proposition de loi, pourtant prometteuse, portée par la députée Stéphanie Rist s’est, elle aussi, heurtée au mur des corporatismes. L’accès direct aux infirmiers en pratique avancée (IPA) a été circonscrit aux seules maisons de santé pluridisciplinaire (MSP) mode d’exercice très minoritaire, qui rend symbolique la portée de cette disposition pour lespatients.
La FNI est prête à s’engager fortement pour améliorer l’accès aux soins dans les zones désertifiées en manque de médecins, et pour soulager urgences. Cela implique une mobilisation plus intense de l’ensemble des compétences infirmières et des délégations d’actes. Cette mobilisation nécessaire et indispensable ne constitue pas de remise en cause du rôle et de l’expertise des médecins.
Enfin, le président de la République envisage aussi d’augmenter le nombre des infirmiers. La FNI y souscrit à condition toutefois que le niveau et la qualité de la formation initiale ne soient pas bradés.