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Proposition de loi « Milon » : un nouvel affront envers la profession d’infirmier libéral (Communiqué)

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La proposition de loi, soumise par le sénateur Alain Milon, concernant les prestataires de santé à domicile n’est, ni plus, ni moins, qu’une nouvelle offense envers les compétences des infirmiers libéraux.

Les prestataires de santé souhaitent être reconnus comme des professionnels de santé afin de pouvoir coordonner les acteurs de la ville et des établissements hospitaliers. L’ajout d’un nouvel intermédiaire dans le système de santé perturberait fortement la coordination ville hôpital. Afin que cette coordination soit plus efficace, le Sniil demande que les infirmiers libéraux restent en contact direct avec les interlocuteurs hospitaliers. Pour cela, il est urgent de reconsidérer le statut d’infirmier référent évoqué dans la PPL Horizons[1]. Au regard de certains dysfonctionnements liés au recours à des prestataires (création de filières de soins, volonté de réalisation des soins), il est certain que ce n’est pas l’intégration des prestataires de santé qui permettra d’améliorer le parcours des patients.

Le Sniil est profondément indigné qu’une telle proposition puisse être soumise à l’heure où bien des mesures sont déjà venues mettre à mal la profession[2]. Cette proposition de loi ouvre la porte à une concurrence déloyale en proposant de conférer aux prestataires de santé à domicile le statut de professionnels de premier recours. En plus de créer une confusion chez les patients quant à l’interlocuteur à contacter, cette proposition met en péril l’exercice des IDEL. En effet, les infirmiers libéraux sont des acteurs essentiels de la coordination des soins, que ce soit avec les autres professionnels de santé ou dans le parcours ville-hôpital. Ils sont ainsi garants de la qualité des soins et de la sécurité des patients.

Alors que les infirmières et infirmiers libéraux sont déjà confrontés à des conditions de travail qui ne cessent de se dégrader; cette proposition de loi vient renforcer le sentiment de mépris que leur portent les autorités.

Déjà poussés à bout par les différentes mesures émises par les instances, les IDEL n’avaient pas besoin d’une nouvelle proposition de loi venant bafouer leurs compétences. Le Sniil demande donc l’abandon de cette proposition de loi qui, une fois de plus est incohérente avec les enjeux actuels du système de santé.

Pour le bien-être des patients et des professionnels de santé, il est impératif d’ouvrir le dialogue entre les décideurs politiques et les représentants de la profession. Les infirmières et infirmiers libéraux sont indispensables au bon fonctionnement du système de santé, il est temps que leur pratique soit reconnue, protégée et valorisée.

Contact presse : communication@sniil.fr

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