L’OMS lance son tout premier cadre global sur la réduction de l’anémie, appelant les pays à accélérer l’action pour réduire de moitié la prévalence de l’anémie chez les femmes en âge de procréer d’ici 2025. Les progrès en matière de réduction de l’anémie ont été lents et le monde n’est pas sur la bonne voie pour atteindre l’objectif mondial. L’anémie est un grave problème mondial de santé publique, touchant 571 millions de femmes et 269 millions de jeunes enfants dans le monde.
En 2019, l’anémie touchait 40 % des enfants de 6 mois à 5 ans, 37 % des femmes enceintes et 30 % des femmes de 15 à 49 ans. Elle est plus répandue dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. L’anémie augmente le risque d’infections et de décès, altère les performances cognitives et provoque une fatigue extrême, de mauvais résultats de grossesse, une perte de revenus et une croissance et un développement médiocres. C’est un indicateur fort de la santé globale.
« La plupart des travaux de lutte contre l’anémie se sont concentrés sur la prévention et le traitement de la carence en fer », explique Francesco Branca, directeur du Département de la nutrition et de la sécurité alimentaire de l’OMS. « Cependant, l’anémie est une affection complexe aux causes multiples, notamment d’autres carences nutritionnelles, infections, inflammations, affections gynécologiques et obstétriques et troubles héréditaires des globules rouges. » Tous doivent être pris en compte pour prévenir et traiter efficacement l’anémie.
Le nouveau cadre définit des moyens de s’attaquer aux causes directes, aux facteurs de risque et aux inégalités sociales générales qui sont des moteurs fondamentaux de l’anémie. Il décrit l’approche nécessairement globale qui rassemble plusieurs secteurs et acteurs, et définit les domaines d’action clés pour améliorer la couverture et l’adoption des interventions.
Reconnaissant que la santé reste le secteur prédominant pour la réalisation de bon nombre des interventions recommandées, le cadre propose également des actions que d’autres parties prenantes de la société peuvent entreprendre. Il s’agit notamment des gouvernements, de la société civile, des universités, des chercheurs, des agences de financement, des organisations internationales et des médias. Chacun a son rôle particulier à jouer pour réduire l’anémie et maintenir les gens en bonne santé.
Le cadre a été lancé lors de la Conférence internationale sur la santé maternelle et néonatale.
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