La numérisation de l’anatomocytopathologie est amorcée au niveau européen et international. Elle permet une transformation profonde de cette spécialité, qui est à la base du diagnostic et de la prise de décision thérapeutique, tout en étant au cœur de la prise en charge des patients, notamment en oncologie.
La France développe une politique volontariste et ambitieuse sur le sujet, et peut capitaliser sur de nombreuses initiatives déjà en cours. Un premier accompagnement financier de 30 millions d’euros, répartis entre 2022 et 2023, a été apporté aux établissements de santé dans le cadre de la stratégie décennale de lutte contre les cancers.
Pour aller au-delà et mieux organiser cette vague de numérisation et de déploiement d’outils d’intelligence artificielle qui n’en est qu’à ses débuts, le ministre a souhaité confier une mission d’appui au Docteur Solène Florence KAMMERER-JACQUET, pathologiste au CHU de Rennes, et au Docteur Laurent TRELUYER, directeur des services numériques de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (APHP).
L’ambition de cette mission est de poser les bases d’une feuille de route nationale partagée et pluriannuelle de la pathologie digitale. Elle sera force de propositions pour :
- Renforcer l’accompagnement financier et méthodologique des établissements de santé, afin de finaliser la transition numérique des laboratoires et d’amorcer le déploiement à grande échelle d’outils d’intelligence artificielle ;
- Proposer des solutions aux enjeux de stockage et de réutilisation secondaire des lames virtuelles ;
- Structurer un réseau en capitalisant sur les organisations déjà en place pour conforter et amplifier la dynamique engagée.
Appuyée par les services de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS), et de la Délégation au numérique en santé (DNS), la mission rendra ses conclusions fin octobre 2023.