Le Ministre de l’Economie et des Finances, après 3 années de « quoi qu’il en coûte », lance une campagned’austérité afin de récupérer 16 milliards d’euros. Un but principal : éviter de voir la note de la France dégradée parl’agence S&P Global dont chacun comprendra aisément les conséquences pour un pays endetté comme le nôtre.Dans la ligne de mire de Bruno Lemaire et du Gouvernement : les dépenses de santé. Incroyable ! En effet, si tousles médecins s’accordent pour lutter sans complaisance contre la fraude, prendre pour cible la santé de nosconcitoyens quand la population vieillit, le poids des maladies chroniques augmentent et quand la place de la France au sein du classement de l’espérance de vie en bonne santé se dégrade est pour le moins surprenant.
A ce stade, deux cibles essentielles pour le locataire de Bercy : les arrêts de travail et les dépenses de médicaments. La CSMF y ajoute une troisième mesure d’économie représentée par l’ONDAM de ville qui n’a jamais été aussi bas au regard de l’inflation et dont le corollaire est l’échec annoncé des négociations conventionnelles. Le pire serait-il devant nous ?
En ce qui concerne la prescription des arrêts de travail, le Gouvernement et la CNAM ont fait le choix de mettre les médecins sous tutelle. C’est en tout cas le message reçu par les médecins de famille, seuls cibles de ces mesures, accusés de dévier par rapport à la norme. La CSMF dénonce la suppression des droits de la défense et condamne le harcèlement et la maltraitance des médecins de famille considérés comme des fraudeurs.
Si la CNAM s’en défend, les convocations des CPAM sont sans appel. A ce stade, la CSMF, soucieuse de l’effort budgétaire à mener, fait 5 propositions.