Un projet de loi sur l’immigration est actuellement discuté. Il pourrait faire disparaitre l’AME (Aide médicale d’état) au profit uniquement d’une prise en charge des « soins urgents ». Cela permettrait, soi-disant, une économie de 350 millions d’euros.
Soumis à des polémiques récurrentes, l’aide médicale d’Etat répond à cet objectif public et sanitaire comme l’indique le rapport Igas[i]. Elle assure aux étrangers en situation irrégulière le droit fondamental d’être soignés et de rester en bonne santé. Elle permet aussi de protéger toute la population contre les maladies transmissibles non repérées à temps.
Aujourd’hui, le problème n’est pas « trop d’AME », mais « pas assez d’AME ». Une étude[ii] réalisée à la demande de la Défenseure des droits montre que les démarches administratives pour y accéder sont complexes et les refus de soins en médecine de première ligne sont nombreux.
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