En France, le tabac est le premier facteur de mortalité évitable ainsi que le premier facteur de risque de cancer. Après une baisse du tabagisme d’ampleur inédite entre 2016 et 2019, la prévalence s’est stabilisée au niveau national. Des évolutions variables sont observées à l’échelle des régions.
Malgré des disparités régionales, les caractéristiques des fumeurs restent majoritairement communes :
- la prévalence du tabagisme quotidien est bien plus élevée chez les personnes sans diplôme ou avec un diplôme inférieur au Bac, les personnes qui sont au chômage par rapport à celles qui ont un emploi, ou encore les personnes à faible niveau de revenu ; ces différences de prévalence sont à l’origine de grandes disparités en termes de mortalité et de morbidité et mettent en exergue le maintien des inégalités de santé liées à la consommation de tabac ;
- l’envie d’arrêter de fumer est associée au sexe masculin, à un âge supérieur à 35 ans, au fait de ne pas se déclarer à l’aise financièrement, à la survenue d’un épisode dépressif caractérisé dans l’année et à l’absence d’alcoolisation ponctuelle importante (au moins 6 verres en une seule occasion) mensuelle déclarée ; les tentatives d’arrêt dans l’année sont associées au sexe masculin, à un âge inférieur à 35 ans, à un niveau de diplôme supérieur ou égal au Bac et à l’absence de consommation quotidienne d’alcool déclarée. L’envie et les tentatives d’arrêt sont significativement moins fréquentes chez les femmes, les écarts restant cependant modestes.
Ces caractéristiques montrent qu’il est important de continuer à adapter les dispositifs de prévention, non seulement pour inciter les fumeurs plus vulnérables sur le plan socio-économique à faire des tentatives d’arrêt du tabac, mais aussi pour mieux les aider à transformer ces tentatives en sevrage réussi.
Pour en savoir plus, consultez les points épidémiologiques régionaux.