Les 520 centres de soins infirmiers (CSI) installés en France début 2022 sont des centres de santé composés presque exclusivement d’infirmières salariées qui réalisent des soins au domicile des patients. Ils représentent moins de 5 % de l’offre de soins infirmiers de proximité au national, mais près de 50 % de l’offre dans leur commune d’implantation (75 % dans les territoires très faiblement dotés en soins infirmiers de proximité), ce qui témoigne de leur bonne intégration dans l’écosystème local d’acteurs sanitaires et médico-sociaux.
Or, ces centres connaissent souvent de grandes difficultés, d’abord en termes de recrutement, faute d’avoir pu bénéficier des primes « Ségur », puis des difficultés financières croissantes, accentuées par la revalorisation financière de l’avenant 43 de la convention collective de la branche de l’aide à domicile décidée en 2021 (hausse salariale d’en moyenne 15 %).
Un tiers des CSI (31 %) rencontrent des difficultés fortes (après avenant 43) alors qu’ils sont implantés sur des territoires vulnérables en termes de désertification (zonage infirmier sous doté, quartier politique de la ville, zone de revitalisation rurale) ou en passe de le devenir.
Quelles conclusions et recommandations ?
Le rapport recommande, à très court terme, un soutien financier d’urgence aux CSI en difficultés et, à plus long terme, l’adoption d’une série de mesures à même d’assurer leur développement pérenne. L’utilité de ces centres a été démontrée et mérite d’être mieux valorisée, dans la mesure où ils constituent un point d’appui réel au déploiement des priorités sanitaires gouvernementales (prévention en santé, égal accès aux soins dans les territoires notamment).