MG France a lu avec attention les propositions faites par l’assurance-maladie lors de la dernière séance de négociation pour une future convention médicale.
Il n’est d’abord pas acceptable de conditionner les 30€ de la consultation de base à de nouvelles contraintes, ce qui reproduirait la proposition faite en février et refusée par MG France.
Il n’est pas non plus possible de différer l’application de ce tarif qui correspond au tarif de 2017 majoré de l’inflation, sauf à signifier aux généralistes que leur acte de base serait trop bien rémunéré actuellement et que son tarif devrait être revu à la baisse.
À l’heure où le souci majeur pour la population est la démographie des médecins généralistes traitants, il est essentiel de respecter cette spécialité essentielle et d’oeuvrer à son attractivité notamment en travaillant sur l’équité avec les autres spécialités.
La suppression de la ROSP au profit d’un forfait patientèle amélioré doit être étudiée mais des imprécisions sur le modèle présenté ne permettent pas une analyse économique fine à ce stade.
Mieux rémunérer le médecin qui prend en charge au long cours un patient, y compris sur le plan de la prévention, parait logique mais le risque de sélection des patients les plus observants au détriment de ceux qui nécessitent un accompagnement plus étroit doit être levé.
Quant à imposer à la profession des objectifs impératifs et purement comptables de baisse des IJ ou du coût des médicaments, c’est oublier un peu facilement que ces chiffres dépendent largement d’autres facteurs, et d’autres interlocuteurs.
En l’état et à ce jour MG France regrette que les montants évoqués, comme l’agenda incertain, ne permettent pas sa signature et souhaite donc des clarifications rapides sur l’ensemble des propositions de l’assurance maladie.
La poursuite et l’accélération de la négociation dans les prochaines semaines doivent impérativement permettre de répondre aux interrogations légitimes des médecins généralistes.