Les ministres de la Santé des pays africains les plus touchés par le paludisme se sont engagés aujourd’hui à accélérer l’action pour mettre fin aux décès dus à cette maladie. Ils se sont engagés à lutter de manière durable et équitable contre la menace du paludisme dans la région africaine, qui représente 95 % des décès dus au paludisme dans le monde.
Les ministres, réunis à Yaoundé le 6 mars 2024, au Cameroun, ont signé une déclaration s’engageant à assurer un leadership plus fort et à accroître le financement national des programmes de lutte contre le paludisme ; garantir des investissements supplémentaires dans la technologie des données ; appliquer les dernières orientations techniques en matière de contrôle et d’élimination du paludisme ; et renforcer les efforts de lutte contre le paludisme aux niveaux national et infranational.
Les ministres se sont en outre engagés à accroître les investissements dans le secteur de la santé pour renforcer les infrastructures, le personnel et la mise en œuvre des programmes ; renforcer la collaboration multisectorielle ; et établir des partenariats pour le financement, la recherche et l’innovation. En signant la déclaration, ils ont exprimé leur « engagement inébranlable en faveur de la réduction accélérée de la mortalité due au paludisme » et « à se tenir mutuellement responsables, ainsi que nos pays, des engagements énoncés dans cette déclaration ».
La conférence de Yaoundé, co-organisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le gouvernement du Cameroun, a rassemblé des ministres de la Santé, des partenaires mondiaux du paludisme, des agences de financement, des scientifiques, des organisations de la société civile et d’autres principaux acteurs du paludisme.
La conférence ministérielle a quatre objectifs principaux : examiner les progrès et les défis dans la réalisation des objectifs de la stratégie mondiale de l’OMS contre le paludisme ; discuter des stratégies d’atténuation et du financement du paludisme ; convenir de stratégies et de réponses efficaces pour accélérer la réduction de la mortalité due au paludisme en Afrique ; et établir une feuille de route pour un engagement politique et sociétal accru dans la lutte contre le paludisme, avec un mécanisme de responsabilisation clair.