Des médias se sont récemment fait l’écho de la dénonciation par une cheffe de service du comportement d’un médecin médiatique dans un hôpital public.
Au-delà de ce cas particulier, Avenir Spé apporte son soutien au mouvement de libération de la parole des femmes qui émerge dans le monde de la santé.
Les temps ont changé. Certaines attitudes telles que les remarques grivoises, les gestes déplacés, ou les propos sexistes, qui étaient jusqu’à une époque récente acceptées le plus souvent sans broncher sont aujourd’hui devenues intolérables. Avenir Spé s’en félicite.
Ce phénomène n’est pourtant pas nouveau. Selon une enquête menée en 2021 par l’ANEMF (Association Nationale des Etudiants en Médecine de France) auprès de 4 500 externes, près de 40% des externes femmes sont victimes de harcèlement – défini, sur le plan légal, par « des propos ou comportements répétés, à connotation sexuelle et à caractère dégradant ou humiliant ».
Selon une enquête plus ancienne encore, menée en 2017 par l’ISNI (le Syndicat National des Internes), dans près d’un cas sur deux, ce harcèlement est le fait d’un médecin en poste. Dans plus d’un cas sur quatre il est le fait d’un collègue masculin.
Au nom des valeurs que porte Avenir Spé, le syndicat de tous les médecins spécialistes, nous dénonçons ces agissements indignes de l’éthique et de la déontologie médicales.
Faut-il le rappeler ? Près de 70% des inscrits en première année de médecine sont des inscrites. Elles sont l’avenir de la médecine. Avenir Spé est et restera à leurs côtés dans ce combat pour un exercice digne et non sexiste de la médecine libérale.
Patrick Gasser, Président d’Avenir Spé
Contact : Gabrielle Vignaud – contact@avenir-spe.org