Cette étude « Santé des lycéens en Nouvelle-Aquitaine » financée conjointement par l’ARS, la Région Nouvelle-Aquitaine et 4 préfectures (volet addiction aux écrans) a pour finalité d’accompagner les décideurs dans l’orientation et la définition des actions de promotion de la santé en direction des jeunes. L’ORS Nouvelle-Aquitaine a été chargé par l’ARS et la Région de la mise en œuvre de cette enquête régionale auprès des lycéens de la région.
La santé des jeunes est au cœur des préoccupations de nombreux partenaires régionaux dont l’ARS Nouvelle-Aquitaine dans le cadre de son Projet régional de santé 2018-2028, qui soutient et accompagne plusieurs actions de promotion de la santé et de prévention, notamment auprès des lycéens. Un programme d’actions pour renforcer le partenariat en faveur de la santé des élèves en milieu scolaireest également prévu dans le cadre de la Convention signée entre la Région académique Nouvelle-Aquitaine et l’ARS le 5 mars 2024.
La Région Nouvelle-Aquitaine est, elle aussi, engagée au travers de sa feuille de route santé 2023-2028 et notamment la priorité 3 « Faire de la Nouvelle Aquitaine un territoire de bonne santé », avec un deuxième objectif « Affirmer une ambition de promotion de la santé et de prévention : miser sur l’activité physique », par le biais de l’appel à manifestation d’intérêt PREVA’NA (prévention et actions en région Nouvelle-Aquitaine) et du programme régional « Tu bouges t’es bien ! ». L’activité physique est un déterminant majeur de la santé des individus et des populations.
L’enquête 2022 « La Santé des lycéens en Nouvelle-Aquitaine »
L’enquête a été menée entre novembre et décembre 2022 auprès d’un échantillon représentatif de près de 6 000 lycéens néo-aquitains. Les informations ont été collectées via un questionnaire auto-administré en ligne, avec passation en classe auprès de 150 établissements scolaires.
Les objectifs de l’enquête sont les suivants :
- Décrire l’état de santé et les comportements des lycéens, à partir de leur ressenti ;
- Établir des comparaisons par niveau d’étude, sexe, filière, département, type de territoire ;
- Connaître les ressources utilisées par les lycéens pour répondre à leurs besoins d’information sur la santé ;
- Prioriser les problèmes de santé et identifier les ressources à renforcer ;
- Apporter des informations sur l’addiction aux écrans (financement Mildeca).
Les rectorats de Bordeaux, Limoges et Poitiers, ainsi que la Direction régionale de l’agriculture, de l’alimentation et des forêts (Draaf) de Nouvelle-Aquitaine et le Comité régional de l’enseignement catholique (Crec) ont participé activement à la mise en place de cette étude.
Les résultats donnent des informations précieuses sur la santé des jeunes en général et leurs comportements : nutrition, sommeil, usage des écrans, consommation de produits addictifs… Elle permet aussi de connaitre leurs besoins d’informations en santé et leur niveau de participation à des actions de promotion de la santé.
Les analyses ont été croisées par département, par filière d’enseignement (général, technologique, professionnel, ou agricole), par niveau de formation, par statut de l’établissement (public ou privé) et par genre des répondants (garçons, filles). Plusieurs aspects de la vie des jeunes comme la perception du soutien moral des parents, la facilité à être réconfortés par le(s) parent(s) et leur ressenti sur la situation financière de la famille ont été pris en compte.
Ces observations croisées permettent d’identifier les publics prioritaires et les territoires pour mettre en place des actions ciblées. Enfin, ces analyses doivent faciliter l’identification des leviers et des freins pour la mise en œuvre opérationnelle de ces actions.
1er focus de l’enquête : la santé mentale des lycéens
La première fiche thématique est consacrée à la santé mentale des lycéens. Si près de huit élèves sur dix sont satisfaits de leur vie, près d’un tiers montrent des signes d’une santé mentale dégradée. Les ressentis sur les questions de santé mentale sont moins favorables pour les filles, pour les élèves qui considèrent que la situation financière de leur famille est compliquée et pour ceux qui trouvent moins de réconfort ou de soutien auprès de leur(s) parent(s).
D’autres thèmes comme la nutrition, l’activité physique, l’usage des écrans, les addictions, la santé sexuelle mais aussi des informations « santé et prévention » feront l’objet de publications au cours de l’année 2024.
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