En mai 2024, les dépenses de soins de ville augmentent de 7,9 % par rapport par rapport au mois de mai 2023. La hausse est de +3,0 % sur les douze derniers mois. L’évolution du mois de mai 2024 est affectée par d’importants décalages de liquidations consécutifs à la publication tardive des nouveaux tarifs hospitaliers.
Trois postes de dépenses sont directement concernés : les séjours en établissements de santé privés naturellement (les factures des séjours intervenus postérieurement au 1er mars 2024 ayant dû être retenues dans l’attente de la publication des nouveaux tarifs au cours du mois d’avril), les remboursements des soins spécialistes (pour les honoraires afférents à des séjours en cliniques postérieurs au 1er mars) et les actes des laboratoires de biologie médicale (pour les actes lors de ces mêmes séjours en cliniques).
Cet état des lieux mensuel est réalisé à partir des données en date de remboursement du régime général en France métropolitaine, c’est-à-dire sur la base de la dépense effective.
Il décrit l’évolution de la dépense par comparaison à celle observée sur la même période au cours de l’année précédente.
Trois niveaux d’analyse sont proposés (cf. tableaux) :
– Les données mensuelles: évolution de la dépense du mois par rapport à la dépense du même mois de l’année précédente (ex. dépense de mars 2024 par rapport à la dépense de mars 2023;
– Les données annuelles ou sur douze moisdites en ACM «année complète mobile» : évolution de la dépense de la dernière année glissante par rapport celle de l’année glissante de la même période un an auparavant (ex: dépense d’avril 2023 à mars 2024 par rapport à la dépense d’avril 2022 à mars 2023). Ces données sont surtout utilisées en début d’année pour disposer d’une tendance au cours des premiers mois de l’année;
– Les données concernant l’évolution de la dépense depuis le 1er janvier de l’année en cours,dites en PCAP «période comparable à l’année précédente»: comparaison de l’évolution de la dépense depuis le début de l’année civile par rapport à la même période l’année précédente.
Afin de disposer de données comparables pour chaque type d’analyse, les données brutes issues des décaissements des caisses ont été corrigéespour tenir compte :
– des variations saisonnières (données dites CVS): Ce type de correction est utilisé pour pouvoir comparer des mois entre eux dans une même année (données mensuelles) et consiste à neutraliser des variations d’activité récurrentes infra annuelles liées à des facteurs connus comme les périodes de vacances par exemple;
– du nombre de jours ouvrés (données dites CJO): Ce type de correction est utilisé pour pouvoir comparer des mêmes mois pour des années différentes (données annuelles et PCAP). Cette correction neutralise l’impact des jours fériés sur l’activité et permet de disposer d’une même base de jours ouvrés pour tous les mois analysés. Il faut savoir qu’un jour ouvré équivaut à 4% de la dépense mensuelle.
Le service de presse de la Cnam : presse.cnam@assurance-maladie.fr