La France a choisi un modèle de société avec une protection sociale forte, donc beaucoup de redistribution, de prélèvements d’une part, de prestations ou allocations d’autre part. Ce système a notamment pour but de réduire les inégalités. Il est très structurant dans le rapport du collectif à l’individu dans notre société. Il ne peut fonctionner durablement que sur la base d’une large adhésion démocratique à ce système, sur la base d’une confiance dans l’équité de cette redistribution.
Or l’équité de cette redistribution tient non seulement à l’équité des règles de droit qui gouvernent le système – équité des prélèvements, équité du droit aux prestations – mais également à la capacité à faire respecter ses règles de droit : est-ce que ceux qui sont soumis aux prélèvements sociaux respectent bien leurs devoirs ? est-ce que des individus, ou seuls ou organisés, arrivent à bénéficier de prestations auxquelles ils n’ont pas droit ?
C’est tout l’enjeu de la lutte contre la fraude sociale qui est une composante essentielle de la confiance de nos concitoyens dans le système de solidarité nationale. Le rapport du HCFiPS dresse un état des lieux de ce sujet et en évoque les principaux enjeux.