Déni et brutalité ont marqué le CSE-Central de la Cnam (CSEC) du 8 novembre 2024. Le CSEC se réunissait pour la 1ere fois depuis la grève massive du 3 octobre 2024 contre le projet de suppression du Service du contrôle médical (SCM).
Cette grève a été suivie par près de 60 % des 7 200 salariés du SCM.
Déni. Car la direction de la Cnam nie le rejet de son projet par les salariés du SCM. Ce rejet, les salariés continuent de le rappeler avec force par leurs actions individuelles.
Ainsi, les salariés du SCM écrivent en nombre à leurs députés, à leurs sénateurs ainsi qu’à M. Fatôme (la lettre ouverte à celui-ci a déjà été signée par 1 salarié sur 2 du SCM) et même à leurs médecins de famille pour sensibiliser ces derniers au risque que la suppression du SCM fait peser sur leur exercice.
Les salariés participent aussi à l’expertise du CSEC menée par le cabinet Technologia dont les conclusions seront présentées au CSEC du 3 décembre 2024. Plus de 7 salariés sur 10 ont répondu à l’enquête de Technologia sur les conséquences que peut avoir la suppression du SCM sur leurs conditions de travail et sur l’Assurance Maladie.
Déni. Car la direction de la Cnam nie le rejet exprimé le 5 novembre 2024 par une forte majorité de députés de l’amendement 2233 (149 contre 86 voix pour) à la Loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2025 (PLFSS). Cet amendement tentait d’inscrire dans la Loi et dans le code de la Sécurité Sociale des mesures qui rendraient inéluctables la suppression du SCM.
À la suite de ce rejet des députés, le gouvernement lui-même n’a pas (encore) réintroduit cet amendement dans le PLFSS soumis au Sénat le 8 novembre 2024.
Brutalité. Parce que la direction de la Cnam a délibérément scellé la défiance des élus et des syndicatsde l’intersyndicale envers elle lors du CSEC, obérant de ce fait la possibilité qu’un dialogue – autre que purement formel – puisse avoir lieu entre la direction de la Cnam et les syndicats de l’intersyndical CFE-CGC-CGT-FO-SGPC-SNFOCOS.
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