Le CISS, 60 Millions de consommateurs et Santéclair ont présenté ce matin leur « Observatoire citoyen des restes à charge en santé ». La CSMF, premier syndicat médical français, est atterrée par cette initiative alors que l’observatoire national complété par des observatoires régionaux prévus dans le cadre de l’avenant conventionnel numéro 8, incluant l’assurance maladie, l’UNOCAM, les syndicats médicaux représentatifs et les patients, sont en train de se mettre en place pour mesurer l’évolution des compléments d’honoraires.
La CSMF estime que cet « observatoire citoyen », en réalité un observatoire privé, a pour seul objectif de créer un tribunal inquisitorial dans lequel sont amalgamés les restes à charges liés aux forfaits journaliers, franchises et déremboursements décidés par les gouvernements successifs et les compléments d’honoraires. D’ailleurs, ses promoteurs se livrent déjà, dans la presse, à une véritable désinformation. Dans un article publié sur le site du journal Le Monde, le CISS évoque ainsi un phénomène de « dessous de table » et annone vouloir se pencher sur les « dépassements en secteur 1 », ce qui relève de la plus pure fantaisie.
Pour la CSMF de telles déclarations sont totalement irresponsables et démontrent le caractère tendancieux de cet observatoire privé.
Par ailleurs, la CSMF n’est pas dupe des liens d’intérêts évidents qui conduisent des complémentaires santé de Santéclair à s’unir au CISS pour bénéficier des données de santé de l’assurance maladie auxquelles cette association a accès, des liens qui curieusement ont échappé à la sagacité de 60 Millions de consommateurs.
A l’heure où s’ouvre le débat sur l’exploitation des données de santé, ce curieux attelage aux commandes d’un outil privé voué à la controverse, pose question.
La CSMF demande au CISS de prendre toute la mesure de ses responsabilités, car il ne pourra pas, à la fois, participer aux travaux de l’observatoire national conventionnel complété par un observatoire conventionnel dans chaque région, c’est-à-dire officiel, et participer par ailleurs à un observatoire privé.
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Michel Chassang
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