La Confédération des Syndicats Médicaux Français (CSMF) déplore la publication du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2026, qui, loin de soutenir la médecine libérale, envoie un message de défiance et de découragement aux médecins de ville.
Alors que les Français font face à des difficultés d’accès aux soins sans précédent, le gouvernement choisit d’imposer un sous-ONDAM de ville historiquement bas à 0,9 %, quand celui de l’hôpital est fixé à 2,4 %. Ce choix politique traduit un désengagement clair vis-à-vis de la médecine de proximité et risque d’accélérer la désertification médicale. Ce signal est incompréhensible au moment où la convention médicale, signée en 2024, doit produire ses effets pour renforcer l’attractivité de l’exercice libéral. Ce niveau de sous-ONDAM remet en cause la convention médicale et empêche la mise en œuvre des revalorisations prévues.
La CSMF refuse la stigmatisation de certaines spécialités sous couvert de « lutte contre les rentes ». Les médecins libéraux ont toujours assumé leur responsabilité territoriale et leur rôle dans la continuité des soins. Il est urgent de sortir d’une logique punitive et de redonner confiance à ceux qui soignent.
Concernant le Dossier Médical Partagé (DMP), la CSMF rappelle qu’il ne peut être pleinement alimenté et utilisé qu’à condition d’être structuré, interopérable et fonctionnel. Imposer des obligations ou des sanctions aux médecins sans leur donner les moyens techniques adaptés est inacceptable. La CSMF demande que la portabilité des données de santé entre logiciels soit enfin rendue effective, pour permettre aux praticiens de choisir librement un outil réellement adapté à leurs besoins.
La CSMF réaffirme que la médecine libérale est un pilier du système de santé. Elle attend du gouvernement qu’il entende le message des médecins : arrêter les contraintes, investir dans la confiance et soutenir ceux qui s’engagent chaque jour au service des patients.