Le niveau de l’objectif national de dépenses retenu par le gouvernement pour le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2014 à 2,4% est l’un des plus bas jamais décidés depuis 1998 avec, pour y parvenir un plan d’économies de 2,4 milliards d’euros.
Tout d’abord, le CNPS constate qu’il a été entendu, puisque, pour la première fois, le taux de croissance des dépenses des soins de ville est supérieur à celui des dépenses hospitalières de 0,1%.
Certes, à ce niveau, il s’agit moins d’un revirement financier, – c’est d’ailleurs tout le contraire , que d’une mutation idéologique. Le CNPS salue cette nouveauté et espère qu’elle sera poursuivie et amplifiée par la suite.
Malheureusement, derrière cet affichage, les iniquités demeurent. Le CNPS tient à faire part de sa grande inquiétude face à la cure d’austérité que le gouvernement veut imposer une fois de plus aux soins de ville, qui supporteront à nouveau la plus large part des économies. La poursuite des baisses tarifaires pour certaines professions, que le CNPS condamne, illustre d’ailleurs cette tendance.
D’autre part, le CNPS a du mal à comprendre quelle est la finalité du gouvernement qui, le lundi annonce une grande réforme à travers une stratégie nationale de santé et, le jeudi, ne prévoit pas une enveloppe budgétaire à la hauteur de ses ambitions.
Le CNPS a donc toutes les raisons de redouter cette nouvelle réforme qui comporte les germes d’une étatisation des soins de ville via les ARS, et semble vouloir ne s’adresser qu’à une partie des professionnels de santé alors qu’elle affiche l’objectif de construire des équipes de professionnels de santé pour faire vivre les parcours de soins.
Le CNPS a besoin d’un décodage urgent car les libéraux de santé sont inquiets et la journée de rentrée du 11 octobre devrait donner l’occasion à la ministre de la Santé de venir s’expliquer.
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