Le fiasco de la campagne de vaccination soviétique contre le virus H1N1 de l’hiver 2009, orchestré par la Ministre Roselyne Bachelot, n’a pas fini de plomber la vaccination dans notre pays. En plus de l’énorme gâchis financier, cette campagne a créé un climat de paranoïa à l’égard de la vaccination dont les médecins libéraux avaient été écartés.
Mais ce n’est pas tout, les gouvernements successifs ont multiplié les maladresses, croyant sans doute bien faire, en sortant la vaccination antigrippale des cabinets médicaux.
Résultats des courses : cette vaccination, désormais démédicalisée, fait de plus en plus peur, et selon une étude rappelée par la presse, une personne sur deux estime que se faire vacciner est plus dangereux que d’attraper la grippe.
Aucune centralisation des données sur la vaccination n’est fonctionnelle et les médecins traitants qui ne même sont plus dans la boucle de cette vaccination, sont souvent dans l’impossibilité de connaître la liste de leurs patients vaccinés, et donc d’assurer un suivi.
La CSMF, premier syndicat médical français, dénonce la démédicalisation de la vaccination et appelle le gouvernement et l’assurance maladie à faire d’urgence machine arrière pour recentrer la vaccination sur les médecins libéraux et les médecins traitants libéraux en particuliers.
Les opérations de communication menées par l’Assurance Maladie pour tenter de convaincre les Français de revenir se faire vacciner contre la grippe, ne serviront à rien tant que la vaccination ne sera pas à nouveau médicalisée. C’est parce que les médecins libéraux s’étaient impliqués dans la vaccination antigrippale que celle-ci était progressivement devenue un réflexe pour la plupart des personnes concernées.
Pour la CSMF, il ne serait pas cohérent que le gouvernement prétende d’un côté développer la prévention et la santé publique à travers sa Stratégie nationale de santé, et que de l’autre, il laisse s’écrouler la vaccination qui constitue le socle de la prévention. La CSMF demande au gouvernement de réagir et de ne pas rester passif face aux phénomènes de démédicalisation qui frappent actuellement le secteur de la santé dont la vaccination est un des marqueurs les plus préoccupants.
Contact presse :
Michel Chassang
06,85,72,60,83