En grève illimitée depuis le 16 octobre, les sages-femmes réclament une modification de leur statut ainsi qu’une revalorisation de leur salaire en interpellant politiques et opinion publique.
Richard Beddock, gynécologue-obstétricien propose un éclairage de la situation, en prenant pour exemple le Groupe Hospitalier Diaconesses-Croix Saint Simon dans lequel il occupe le poste de Chef de service adjoint à la maternité : « Près de 85% de nos sages-femmes sont grévistes et nous leur apportons tout notre soutien dans leur demande de reconnaissance statutaire et la revalorisation salariale. Ce serait la juste reconnaissance d’une profession à haut niveau de responsabilité.
Notre maternité des Diaconesses pratique 2200 accouchements chaque année, les 2/3 de ces accouchements sont physiologiques donc réalisés en toute autonomie par les sages-femmes. Leurs compétences pour le suivi et la prise en charge de la grossesse (consultation-échographies-tabacologie-sophrologie-allaitement-reeducation périnéale) les placent de fait comme des praticiens aptes à suivre et prendre en charge des grossesses normales.
En tant que gynécologue-obstétricien, je ne me sens pas menacé par cette évolution. La prise en charge des 800 000 naissances annuelles françaises nécessite des moyens humains adaptés. Si la médicalisation des grossesses pathologiques est affaire d’obstétricien, il est fondamental que les accouchements physiologiques, quantitativement les plus nombreux, soient pris en charge par les sages-femmes. La qualité de ce binôme médecin / sage-femme, fait de confiance mutuelle, permet des soins de périnatalité pertinents. »
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