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« EUROPE 1 / Rachel Lambert : « J’aimerais que les conclusions du rapporteur soient suivies par le Conseil d’Etat » (Communiqué)

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Ce matin à 7h45, Europe 1 recevait Rachel Lambert, épouse de Vincent Lambert.

Retrouvez l’article complet sur Europe 1.fr : http://www.europe1.fr/France/Rachel-Lambert-qu-on-laisse-partir-Vincent-accompagne-d-amour-2161539/

Retrouvez son interview en intégralité sur Europe 1.fr 

Ses principales déclarations

Comment vous sentez-vous alors que le Conseil d’Etat doit dire cet après-midi si votre mari doit continuer à vivre ou pas ?

« C’est une attente fébrile et à la fois… A la fois, autant qu’on peut, confiante. Confiante parce j’aimerais que les conclusions du rapporteur soient suivies par le Conseil d’Etat, qu’on laisse Vincent partir tranquillement, dignement, accompagné des siens, accompagné d’amour. »

 Quand vous lui rendez visite, vous avez qui en face de vous ?

« J’ai tout simplement mon mari. »

Mais qui est encore là… ?

« Je pense que le plus important, c’est qu’il soit présent dans notre cœur, que sa mémoire soit aussi présente dans nos esprits, dans nos cœurs. C’est surtout ça qui est très important, qu’on n’oublie pas quelle personne il a été, ce qu’on a pu partager avec lui auparavant. »

Vous parlez de lui au passé : pour vous les choses sont claires, il n’est plus tout à fait là ?

« D’après les conclusions médicales effectivement, Vincent n’a plus sa conscience, donc il y a son corps qui est présent, et le reste c’est une autre histoire, nos sentiments à travers notre présence… »

Vous êtes au téléphone avec nous dans un lieu que vous tenez secret, pourquoi vous cacher ?

« Oui, j’ai pu lire çà et là des propos pour le moins désobligeants. Mais je n’ai pas envie, à l’heure où je vous parle, qu’ils soient présents dans mes propos : ce qui m’importe, c’est que Vincent soit toujours au cœur de mes paroles. »

 Mais ça alourdit ce contexte… Voulez-vous faire passer un message à ces gens qui se déchainent contre vous ?

« Je n’ai pas envie de leur faire passer de message puisque je ne les connais pas, ils ne me connaissent pas, ils ne connaissent pas Vincent, donc je ne pense avoir quelque chose à leur dire non… »

 L’accident de Vincent a eu lieu il y a 6 ans : pendant toute cette affaire, vous n’avez jamais douté de sa volonté ?

« Non, à aucun moment puisque les discussions que j’ai pu avoir avec mon mari ont été sérieuses, donc je sais ce que j’ai vécu avec mon mari avant l’accident. »

Si le Conseil d’Etat demande le maintien en vie de V. Lambert, irez-vous plus loin ? Allez-vous saisir la Cour Européenne des Droits de l’Homme ?

« A l’heure actuelle, il y a une échéance très importante : maintenant, les choses les unes après les autres… »

 Vous espérez, avec le Conseil d’Etat, la fin de ce long cauchemar pour vous et Vincent ?

« J’espère que le Conseil d’Etat redonnera quelque part la voix à Vincent, que ce qu’il a été, ce sur quoi il s’est exprimé positionné, soit entendu. »

 Cette affaire a fait naître un débat de société : dites-vous qu’il faut faire évoluer la loi Léonetti, pas adaptée à des cas comme celui de Vincent ?

« Le rapporteur du Conseil d’Etat me dit que Vincent entre dans la loi déjà en vigueur, M. Léonetti aussi, donc voilà… »

Vous êtes soutenue par toute une partie de la famille de Vincent, les choses sont plus compliquées avec vos beaux-parents, il vous reste en commun l’amour porté à Vincent. Vous ne souhaitez pas parler de ce conflit de famille dans l’affaire, pourquoi ?

« Tout simplement parce que je souhaite que Vincent soit toujours au cœur de mes propos, c’est ce que je me suis efforcée de faire depuis le début et depuis qu’on me demande de m’exprimer publiquement. »

 Vous souffrez de cette situation ?

« Bien sûr. Bien sûr. Qui souhaiterait avoir sa vie privée sur la place publique, voir la photo de son mari étalée dans les journaux, sur son lit d’hôpital… Personne ! Donc bien évidemment que c’est douloureux… »

Vous êtes malgré vous au cœur d’un tourbillon médiatique, judiciaire… A quoi aspirez-vous aujourd’hui ?

« J’aspire à ce que les volontés de Vincent soient entendues, respectées, pouvoir l’accompagner et l’entourer d’amour, et le laisser partir. »

Qu’est-ce qui vous aide à tenir ?

« L’amour. »

 

Contact :
Claire Fournon
Service de presse Europe 1
01 47 23 19 20

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