Le climat actuel qui plane sur la médecine libérale n’est pas des plus rassurant et motivant pour les jeunes médecins.
Une loi de santé démoralisante, étatisante, qui donnera de nouvelles contraintes aux médecins de ville sans pour autant améliorer leurs conditions d’exercice, avec des mesures démagogiques idéologiques et politiciennes, comme le tiers payant généralisé, qui ne règlera rien des problématiques d’accès aux soins mais donnera par contre du travail et des frais supplémentaires aux professionnels de santé.
Une rémunération qui devient insupportable, avec la valeur du C et Cs bloquée depuis 5 ans, qui ne tient pas du tout compte de nos 10 années d’études, de la responsabilité que nous engageons à chaque décision, et de notre couverture sociale précaire. Dans le même temps les frais de cabinet et les charges sociales ne cessent de grimper. Il devient de plus en plus difficile pour un praticien de payer son loyer dans une grande ville ou d’employer une secrétaire (seulement 40 % des cabinets médicaux disposent d’un secretariat , critère pourtant indispensable parmi les attentes des jeunes médecins).
Les belles promesses des tutelles qui annonçaient il y a quelques mois que la médecine ambulatoire de premier recours serait la priorité ne se concrétisent pas. Le passage des paroles aux actes ne semble pas être d’actualité.
Dans cette ambiance délétère, voyant leurs anciens confrères installés à la limite d’exploser, les jeunes médecins sont inquiets pour leur avenir, et s’interrogent sur le bienfondé d’une installation dans ces conditions.
Ainsi nous constatons que le nombre de nouveaux installés, toutes spécialités confondues, est en baisse (malgré les effets attendus de l’augmentation du numerus clausus). Nous constatons que sur les 7 premiers mois de l’année, aucun généraliste ne s’est installé au sein de la capitale (pourtant zone considérée comme attractive), ce qui ne s’est jamais produit. Nous constatons aussi que des jeunes installés désabusés dévissent leurs plaques.
Devant ces constatations, la CSMF Jeunes Médecins, principal syndicat de jeunes médecins libéraux polycatégoriel, appelle les jeunes praticiens à réagir. Nous soutenons l’appel à la grève lancé pour la semaine du 24 au 31 décembre, et