Le dispositif PAERPA a pour objectif d’améliorer la prise en charge des personnes âgées, en réduisant difficultés ou ruptures dans leur prise en charge. En partant des besoins de la personne et de ses aidants, les différentes actions mises en œuvre visent ainsi à mieux coordonner les multiples intervenants en ville, à l’hôpital, ou dans le médico-social autour du médecin traitant.
En particulier, les professionnels de santé en ville s’organisent pour éviter un recours excessif à l’hospitalisation – souvent dommageable pour l’autonomie des personnes âgées. Le parcours des personnes âgées du Valenciennois/Quercitain, qui fait partie des neuf expérimentations nationales, a démarré début janvier.
Au bénéfice des 31 000 personnes de 75 ans et plus de ce territoire, il offre une palette d’actions permettant aux professionnels de proposer des parcours individualisés répondant aux besoins des personnes âgées sur des objectifs négociés avec elles et leurs aidants.
Le dispositif repose notamment sur une plateforme téléphonique d’orientation qui reçoit actuellement en moyenne 20 appels par jour. Depuis la mi-janvier, quatre animateurs territoriaux conseillent et informent les professionnels de santé libéraux sur les possibilités offertes par le projet.
– 41 chartes d’engagement à participer au projet en rédigeant des PPS ont été signées par les professionnels de santé libéraux ;
– 8 plans personnalisés de santé (PPS) pluri-professionnels sont engagés dont 3 sur la polymédication.
Dédiés aux personnes âgées polypathologiques particulièrement fragiles, ces PPS favorisent l’organisation du diagnostic d’expert et la prise en charge ambulatoire coordonnée de toute complication ou survenue d’un syndrome gériatrique (dénutrition, chute, dépression ou iatrogénie médicamenteuse). Ils viennent ainsi en amont de la gestion de cas complexes afin de les éviter au maximum. De même le PPS cherche à anticiper, voire éviter les hospitalisations.
Certaines mesures de PAERPA sont aussi là pour éviter des hospitalisations de patients d’EHPAD et leur amener plus de soins sur leur lieu de vie. Neuf actes de télémédecine ont eu lieu depuis mi-décembre avec des télé-expertises de révisions d’ordonnances et des consultations gériatriques ou psycho-gériatriques. Les patients restent dans leur environnement habituel évitant ainsi un déplacement et permettant l’évaluation dans leur milieu de vie.
Des actions de prévention bucco-dentaire seront également menées pour éviter notamment la dénutrition. De même d’autres actions seront développées pour les EHPAD d’ici l’été 2015 sur les soins palliatifs, l’hébergement temporaire en sortie d’hospitalisation ou les astreintes d’infirmiers diplômés d’Etat (IDE) de nuit.
Pour les personnes vivant à domicile, 20 places de services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) de nuit ouvriront en mars, mais aussi un accès à l’expertise psychogériatrique, la prise en charge des patients à haut risque de chutes, de l’éducation thérapeutique, la prévention de l’isolement, etc.