Le projet de loi de santé, une duperie
Le rétablissement du Service public hospitalier (SPH) par le projet de loi de santé en est un parfait exemple. « Sur le prétexte de régler le problème de l’accessibilité financière des soins, la ministre voudrait exclure les cliniques du futur Service Public Hospitalier, au motif que s’y pratiquent des dépassements d’honoraires, tandis qu’ils seront toujours autorisés à l’hôpital public. C’est une curieuse conception de l’équité de traitement entre les acteurs. D’autant que c’est l’Etat qui autorise la pratique des dépassements d’honoraires. C’est donc à lui de prendre ses responsabilités sur ce sujet», poursuit Lamine Gharbi. Sur ce point, la FHP dénonce le projet de loi de santé comme une duperie. « Interdire les dépassements d’honoraires, qui sont la conséquence du blocage des tarifs des honoraires des médecins et spécialistes depuis vingt ans, c’est la mauvaise façon d’aborder le problème. Nous le disons depuis des mois. Il faut considérer la question du reste à charge zéro, il n’y a que cela qui compte aux yeux du patient. Tout le monde peut aisément le comprendre. Et pourtant la ministre reste enferrée dans son schéma mental et n’en démord pas. Que dire, sinon que cela confine à l’aveuglement idéologique ? », s’indigne Lamine Gharbi.
Un appel aux parlementaires
La FHP est solidaire des revendications des médecins libéraux et, face à la surdité d’une ministre, envisagera à leurs côtés les suites à donner au mouvement de mobilisation du 15 mars. Elle s’étonne de la demande faite par la ministre d’une procédure d’urgence au Parlement. « C’est une autre forme de mépris vis-à-vis des professionnels de santé qui consiste à leur dire : puisque nous ne sommes pas d’accord, écourtons la discussion », souligne le président de la FHP. Il conclut : « D’ores et déjà, j’appelle le Parlement à sortir du projet de loi de santé ses dispositions les plus controversées – notamment celles sur le tiers payant généralisé et sur le service public hospitalier – et à les renvoyer à une discussion ultérieure lors de la Conférence de santé annoncée par le Premier ministre. Sinon, à quoi cela servirait-il de faire une grande conférence sur la santé une fois le texte voté ? ». »
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