La FNADEPA trouve injuste les articles stigmatisant, sans distinction et négativement, les établissements accueillant des personnes âgées. C’est pourtant ce que vient de faire le magazine UFC QUE CHOISIR qui, après avoir interrogé moins de 0.5% de résidents, se permet d’affirmer que dans toutes les maisons de retraite le bien être du personnel passe avant celui des personnes âgées et que, pour cette raison, le diner est servi à 18h30.
On ne peut pas comparer les rythmes de vie des actifs de ceux des personnes âgées en perte d’autonomie. Nombreuses sont ces personnes, vivant à leur domicile, qui dinent par choix à 18h30, fatiguées de leur journée.
La majorité des personnes âgées vivant en EHPAD ne peuvent s’alimenter seules. Le nombre de salariés, indispensables pour l’aide à la prise aux repas, est important. Les recrutements de personnel sont encadrés par des budgets contraints, soit par le Conseil général, soit par l’Agence régionale de santé. Les directeurs ne peuvent pas recruter en fonction des besoins et des attentes des résidents mais doivent le faire en fonction du budget qui leur est alloué. La FNADEPA et son millier de directeurs adhérents demandent, de manière récurrente aux gouvernements successifs, que soient respectées les promesses du Plan solidarité grand âge avec des ratios de personnel correspondant à la perte d’autonomie, toujours plus importante.
Tout comme nos concitoyens plus jeunes, les personnes âgées en EHPAD espèrent des repas répondant avant tout à leur goût plutôt que répondant à des normes diététiques. Depuis plusieurs années les médecins ne prescrivent plus de régimes, autres que ceux entrainant un risque létal immédiat. Dans l’attente, si l’amplitude horaire entre le diner et le petit déjeuner se révèle trop importante, des collations sont proposées dans la soirée, voire au cours de la nuit pour les personnes insomniaques ou démentes déambulantes.
La nutrition et la dénutrition sont devenues une des préoccupations majeures des équipes soignantes et des cuisiniers. Ils se sont unis pour offrir des repas adaptés (manger-mains, textures modifiées, compléments alimentaires). Les médecins coordonnateurs des EHPAD, très conscients eux aussi du problème, suivent attentivement les courbes de poids. De plus en plus de diététiciennes, à temps partagé, interviennent dans les établissements et participent aux commissions menus avec les résidents.
80% de résidents satisfaits est un indicateur dont la FNADEPA se félicite
La FNADEPA salue le travail accompli par des personnels souvent frustrés de ne pouvoir mieux faire, faute de temps.
Claudy JARRY,
Président
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