2 juin 2015 – Journée nationale de lutte contre les hépatites virales
Les tests rapides de l’hépatite C doivent être mis à disposition des associations
En 2014, la lutte contre l’hépatite C a connu une véritable révolution : la mise au point de nouveaux traitements antiviraux, beaucoup mieux supportés par les patients, permettent une guérison de l’infection en trois mois. Depuis la mise sur le marché de ces nouvelles molécules, AIDES, avec d’autres associations[1], n’a cessé de se battre pour les rendre accessibles à tous, à commencer par les publics les plus précarisés comme les détenus ou les usagers de drogues. « C’est une question d’égalité devant le soin » explique Bruno Spire, président de AIDES, « c’est aussi l’espoir inédit de mettre fin à une épidémie qui touche plus de 230.000 personnes en France ».
En cette journée nationale, AIDES appelle à nouveau l’Etat à tout mettre en œuvre pour faire baisser les prix exorbitants[2] de ces nouveaux traitements et en garantir l’accès inconditionnel aux malades.
Les tests rapides de dépistage du VHC : l’autre urgence. « Ces nouveaux traitements n’auront l’effet escompté que s’ils s’accompagnent d’une offre de dépistage efficace, en proximité avec les populations les plus exposées. » poursuit Bruno Spire. « Avec plus de 100.000 personnes en France qui ignorent être porteuses de l’hépatite C, il y a urgence ». L’expertise acquise par AIDES depuis 2010 dans le dépistage rapide du VIH doit être mise au service de la lutte contre l’hépatite C. Ce dépistage militant a de nombreux avantages : mobile, sans prise de sang et à résultat immédiat, il peut être proposé au plus près des publics vulnérables et permet des taux de découvertes de séropositivité largement supérieurs à l’offre de dépistage classique.
Ces « TROD », ou tests rapides d’orientation diagnostique, existent désormais pour l’hépatite C. Qu’attend-on pour les mettre à disposition des associations ? Ils étaient attendus pour mai 2015 mais certains acteurs du monde de la santé freinent leur arrivée. Les derniers obstacles doivent être levés, car les militants associatifs formés au dépistage sont prêts. AIDES demande aux pouvoirs publics de tenir leurs engagements en accélérant la mise à disposition de ce nouvel outil.
AIDES rappelle que l’évolution lente et silencieuse de l’infection peut mener à des complications gravissimes (cirrhoses, cancers…). 2.600 personnes décèdent chaque année en France des suites directes de l’hépatite C. Beaucoup seraient désormais évitables par un meilleur accès au dépistage et aux traitements.
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> Contact presse : Franck Barbier 06 71 59 10 89 fbarbier@aides.org